* Lapplication de la loi 49/99 permettra de restructurer le secteur. * Les unités de production restantes ont un délai de six mois pour se conformer à la loi. Laviculture est un secteur stratégique de léconomie nationale. Il a une vocation agricole mais avec des contraintes industrielles. Le développement du secteur a été subordonné à sa mise à niveau. Une restructuration qui passe par la production et aussi la remise à niveau de la distribution. Pour cela, la loi 49/99 a été établie pour que toutes les unités de production répondent à un cahier des charges bien défini quant aux conditions de production, au respect des règles dhygiène et de sécurité. La dernière édition du SIAM tenue à Meknès a été loccasion pour les responsables dassociations avicoles de dresser létat des lieux et faire le bilan de la mise à niveau. «Cest un grand travail qui a été réalisé par lAPV en coordination avec la Fisa pour inciter les producteurs à se conformer aux textes de loi», a expliqué Mohamed Adiwi, Président de lAssociation des producteurs de viande de volaille (APV). Il a expliqué que «depuis lentrée en vigueur de la loi en 2007 jusquau 20 avril 2008, on est arrivé à 65% dunités de production qui sont mises à niveau et qui répondent parfaitement au cahier des charges. Pour les 35% restants, 20% ont un délai supplémentaire pour compléter leur cahier des charges». Le Président de lAPV a souligné que 15% dunités se trouvent dans le périmètre périurbain. Les producteurs veulent les revendre car le prix du terrain est très lucratif. Ils veulent délocaliser leurs unités vers dautres lieux ou changer dactivité. Pour dautres qui sont des locataires, ils ne veulent pas se mettre à niveau vu le montant dinvestissement demandé». Les représentants de la Fisa et surtout de lAPV restent confiants pour lavenir. «Dici 6 mois, on pourrait arriver pratiquement à 100% de mise à niveau pour toutes les unités de fabrication. Ceux qui ne sy conformeront pas seront sévèrement sanctionnés. Tout cela dans lintérêt du consommateur et aussi de lensemble du secteur. Il est question de donner un produit salubre et hygiénique répondant aux normes de production. Il est à souligner que la consommation des produits avicoles connaît une forte croissance au Maroc. Le niveau était de moins de 10kg par habitant et par an ; il est passé à 13,5 kg en 2007. Pour les ufs, la consommation est passée de 114 ufs par habitant et par an à 121. Ce niveau est appelé à se développer davantage dans lavenir vu la forte demande en produits avicoles et leur rapport qualité-prix. Le prix du poulet et des ufs na cessé de baisser ou de stagner depuis des années malgré la hausse des intrants. Avec la concurrence et la multiplication des unités de production, les producteurs ont commencé à maîtriser leurs charges et préserver leur marge. La crise de la grippe aviaire a porté un sérieux coup au secteur. Mais elle a par ailleurs permis aux producteurs de redoubler defforts et dopter pour la voie de la mise à niveau pour se prémunir contre les crises de conjoncture.