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Entretien : Le FMI pourrait jouer le rôle de gendarme
Publié dans Finances news le 28 - 01 - 2010

* La sortie de crise passe inéluctablement par la sauvegarde des institutions financières.
* Si le problème de l’endettement se pose désormais avec acuité pour les pays riches, il n’en est pas de même pour le Maroc dont le taux d’endettement reste inférieur à 60%.
* Pour le Sud de la Méditerranée, l’avenir n’est pas très prometteur. Cette région souffre, et souffrira encore, d’un revenu par habitant très faible par rapport au Nord de la Méditerranée dans une fourchette de 1 à 10.
* Pour un pays comme le Maroc, la leçon qu’il faut tirer de cette crise est qu’il faut aller progressivement et prudemment dans la libéralisation de l’économie nationale, en maintenant à l’Etat non seulement son rôle de régulateur et de contrôleur, mais aussi de promoteur de développement économique.
* J. Kerdoudi, président de l’IMRI, diagnostique la sortie de crise.
- Finances News Hebdo : À l’occasion du Forum de Paris, certains intervenants ont prétendu que la sortie de crise dépendait de la manière avec laquelle on raisonne (taux de croissance, niveau…). Vous, en tant qu’expert, quelle appréciation faites-vous de la sortie de crise au Maroc ?
- Jawad Kerdoudi : Pour la sortie de crise, que ce soit au Maroc ou dans tout autre pays, la première chose à faire est de sauver les institutions financières. En effet, le capitalisme qui a été adopté par la quasi-totalité des pays du monde, repose essentiellement sur le système financier : Bourses, banques, sociétés de financement. Sans le bon fonctionnement de ces institutions, l’économie est bloquée, parce qu’elle est basé essentiellement sur l’apport d’argent, que ce soit à travers la Bourse ou à travers le crédit bancaire. Une fois le système financier sauvé, l’Etat relance l’économie en créant des emplois et en stimulant la demande. La création d’emplois se fait généralement par le lancement de grands travaux d’infrastructures. La stimulation de la demande peut se faire soit par l’augmentation des salaires, soit par la diminution de la fiscalité sur le revenu. Dans le cas du Maroc, du fait du contrôle de l’Office des changes, notre système financier a été préservé. Mais le gouvernement a aidé certains secteurs d’exposition tels que les textiles, le cuir et l’automobile. Pour créer des emplois la Loi de Finances 2010 a augmenté les investissements publics de 20%. Enfin, pour stimuler la demande des ménages, cette même loi prévoit une nouvelle baisse de l’impôt sur le revenu et le maintien du soutien de la Caisse de Compensation pour les produits de base.
- F.N.H. : Sous d’autres cieux, l’interventionnisme étatique n’est pas sans séquelles pour les économies en question, essentiellement en matière d’endettement. Quid de notre économie ?
- J. K. : C’est vrai que les
pays développés : Etats-Unis, Europe, Japon se sont beaucoup endettés en lançant des plans de relance énormes : 700 milliards de $ aux Etats-Unis et en Europe. Leur taux d’endettement atteint presque 100% du PIB. Ces pays surendettés vont certainement augmenter les impôts une fois la situation rétablie, d’où le risque d’inflation. Quant au Maroc, son endettement total est inférieur à 60% du PIB, donc il n’y a pas de crainte de ce côté-là.
- F.N.H. : Tous les pronostics laissent prédire que dans l’avenir, le monde deviendra instable et hétérogène. Quelle sera, d’après-vous, la position du Sud de la Méditerranée dans cette configuration ?
- J. K. : Le Sud de la Méditerranée n’a pas été très touché par la crise financière internationale, puisqu’il n’est pas totalement intégré à l’économie mondiale. Il a fini l’année 2009 avec une légère croissance de 1,9%, et le FMI prévoit pour la région MENA une croissance de 4% en 2010. Mais le Sud de la Méditerranée souffre, et souffrira encore, d’un revenu par habitant très faible par rapport au Nord de
la Méditerranée dans une
fourchette de 1 à 10. Toute la problématique du Sud de la Méditerranée se résume dans la lutte contre la pauvreté.
- F.N.H. : Quels sont les principaux enseignements à retenir de cette crise, surtout pour une économie et un système financier comme les nôtres?
- J. K. : Sur un plan général, la récente crise financière et économique qui a frappé le monde, a démontré le danger d’un libéralisme débridé, sans contrôle. Tout le monde est conscient, maintenant, qu’il faut revoir le système financier international, en imposant des règles strictes à observer par tous les opérateurs qui agissent dans ce secteur.
Cette crise a également revalorisé le rôle de l’Etat en tant que régulateur et contrôleur. La leçon à tirer pour le Maroc est qu’il faut aller progressivement et prudemment dans la libéralisation de l’économie nationale, en maintenant à l’Etat non seulement son rôle de régulateur et de contrôleur, mais aussi de promoteur du développement économique global.
- F.N.H. : Enfin, que pensez-vous de l’idée de mettre en place un gendarme international pour veiller sur le système financier mondial ? Est-ce que cela vous semble réalisable ?
- J. K. : Je suis tout à fait d’accord pour qu’il y ait une organisation mondiale chargée de veiller sur le système financier international, afin d’éviter une nouvelle crise systémique. Je pense que le FMI, à condition qu’il revoit ses prérogatives et sa structure, pourra remplir ce rôle à l’avenir.


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