* La valorisation du Masi passe de 18,3 fois les bénéfices de 2008 à 16,6 fois les bénéfices escomptés en 2009. * Les secteurs immobilier et bancaire améliorent leur valorisation, tandis que les assurances et les NTIC voient leur PER se renforcer en 2009. La Bourse de Casablanca a terminé 2009 sur une baisse de 4,92%, clôturant ainsi son deuxième exercice consécutif en baisse. Cette contre-performance accentue, certes, les craintes des opérateurs de voir s'enfuir les quelques investisseurs qui demeurent actifs sur le marché. Mais il est cependant admis que, quand de pareilles baisses des indices s'enchaînent, les places boursières retrouvent des niveaux de valorisation attractifs. En témoigne le PER relatif au Masi qui passe de 18,3 fois les bénéfices réalisés en 2008 à 16,6 fois les bénéfices escomptés en 2009, selon l'analyse de BMCE Capital Bourse. A noter que le Masi, hors valeurs immobilières, présente un PER estimatif de 15,4 au titre de l'exercice 2009. Par secteur, ce sont les entreprises de la parachimie qui réalisent la meilleure correction de leur PER. Le secteur passe de 77,5x constaté en 2008 à 16,9 fois les bénéfices escomptés en 2009. Ceci s'explique essentiellement par la correction subie par la valeur Fertima, dont le PER passe de 124x à 27,9x entre 2008 et 2009 sous l'effet de la baisse de 8% qu'a subie son cours l'année écoulée. Le secteur immobilier s'en sort aussi avec une correction nettement positive suite à la dépréciation de 5% de son indice. Son PER passe ainsi de 58,1x à 46,7 d'une année à l'autre, mais demeure cependant beaucoup plus cher que le marché. Par valeur, ce sont Alliance et Addoha qui présentent les valorisations les plus attractives du secteur, avec des PER 2009 respectifs de 18,6x et 20,2x selon BMCE Capital ; CGI étant valorisée à 79,6 fois les bénéfices escomptés en 2009. D'ailleurs, selon les analystes de la Banque Privée d'Attijariwafa bank, CGI est considérée comme la valeur la plus chère du marché en compagnie de BMCE Bank dont le PER dépasse 43x les bénéfices de 2009. Le secteur bancaire s'en tire bien tout de même en 2009 grâce à l'amélioration des indicateurs de la BCP et d'ATW, avec des PER respectifs de 14,4x et 15,4x, contre 20x et 16,7x au titre de l'année 2008. Cependant, il ne faut pas croire que la morosité de la place casablancaise s'est traduite par une revalorisation attractive de l'ensemble des secteurs cotés. Certaines valeurs ont vu leurs cours boursiers s'accroître, ou encore leurs prévisions de bénéfices chuter significativement en 2009, ramenant leurs PER à des niveaux plus élevés comparativement à 2008. C'est notamment le cas du secteur des assurances dont le Price Earning Ratio devrait s'établir à 26,7 fois les bénéfices de 2009, contre 18,1x en 2008. Le secteur des métallurgistes n'est pas en reste. Son PER passerait de 8,5x à 25,8x au titre de l'année 2009, tandis que le renforcement du PER d'Involys tire vers le haut celui du secteur des NTIC qui passe de 13,1x à 17,7x.