* En attendant la confirmation après la publication des résultats annuels, les valeurs BMCE et CGI se distinguent particulièrement parmi les valeurs les plus chères du marché, au vu de leur forte capitalisation boursière. Comme à chaque début dannée, la communauté boursière est en phase de spéculer sur ce que seront les résultats annuels des sociétés cotées. Dautant plus que lannée 2009 a été particulière au vu de la conjoncture qui la marquée, ce qui fera de ces résultats le baromètre idéal pour jauger la résilience des entreprises cotées marocaines face à la crise qui a sévi durant lannée écoulée. Si la période des publications financières sétalera, essentiellement, sur le mois de mars prochain, les analystes de la place ont dores et déjà fait part de leurs prévisions. La principale information que lon tire des documents danalyse des sociétés de Bourse est que la capacité bénéficiaire de la place devrait saccroitre de 15% à 17%. Dans ces conditions, le PER du marché en 2009 est estimé aux alentours des 16 fois les bénéfices escomptés. Dans ce contexte, il devient plus aisé de repérer les valeurs qui sont plus chères que dautres et apporter une lecture de la réaction des investisseurs. La première à se distinguer est, évidement, BMCE. Avec un Per 2009 dépassant 47 fois les bénéfices selon Attijari Intermédiation, la valeur est sans aucun doute la plus chère de son secteur. Un secteur fort, dailleurs, de sa capitalisation boursière qui ne manque pas de répercuter ses performances sur lensemble de la place. En effet, la plupart des établissements bancaires de la place sont valorisés à 25 fois les bénéfices de 2009. Cest dire que le titre BMCE est deux fois plus cher que ceux des autres banques. Pourtant, la valeur continue de drainer des volumes conséquents, à limage des 84 MDH générés par les transactions depuis le début de lannée. Cependant, au niveau du cours boursier, BMCE affiche tout de même un year to date de -1,17% (au terme de la séance de mardi dernier), indiquant ainsi que les boursicoteurs restent vigilants face à ce titre. Dans le secteur immobilier, on notera que la CGI se positionne en pole position, affichant un PER estimé à 60x en 2009 selon BMCI Bourse. Elle dépasse de loin les 19X dAddoha et dAlliance Développement. Cependant, clôturant mardi dernier à 1.683 DH, CGI sest bonifiée de près de 2% depuis le début de lannée, et son potentiel de hausse nest pas encore épuisé puisque les analystes de BKB tablent sur un cours cible de 1.895 DH. Cela na pas empêché son niveau de volumétrie de seffondrer à linstar de lensemble de la place, puisquil na atteint que 120 MDH depuis le début de lannée, contre 3,47 Mds de DH à la même période de lannée écoulée. Par ailleurs, le secteur agroalimentaire affiche une valorisation en deçà de celle du marché, avec un PER de 12x seulement. Et elle aurait été nettement plus attractive nétaient les PER de 20x et de 17x estimés pour Centrale Laitière et Lesieur Cristal. A limage de la filière minière de lONA, Managem, cote à 48 fois les bénéfices escomptés en 2009, alors que le secteur minier nen est quà 17x. Enfin, Sonasid tire le PER du secteur métallurgique vers le haut avec une valorisation de 27x, tandis quAluminium du Maroc affiche lune des meilleures valorisations du marché avec seulement 7,6 fois les bénéfices escomptés.