Mustapha Bakkoury est de retour aux affaires. Il vient d'être nommé par le Souverain président du Directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire, laquelle a pour mission le pilotage et la conduite du méga-projet de 70 milliards de dirhams de production de lélectricité à partir de l'énergie solaire. Il semble important de revenir sur cette nomination pour deux raisons. La première est qu'elle a, à coup sûr, dû laisser certaines plumes braillardes sans voix. Car, dès son remplacement, en juin dernier, à la tête de la Caisse de dépôt et de gestion par Anas Alami, les hypothèses les plus farfelues sur les raisons de son départ ont fait les choux gras de la presse. Certains prenant des raccourcis, allant jusqu'à affirmer qu'il était, aux yeux du Palais, en disgrâce. Quelqu'un en disgrâce aurait-il pu bénéficier de la confiance du Souverain pour diriger une agence aussi importante et stratégique pour le «Maroc énergétique» de demain ? Certainement pas. La seconde raison pour laquelle nous revenons sur cette nomination de l'ex-patron de la CDG tient, en fait, à une simple coïncidence de calendrier. En effet, deux jours avant son départ annoncé, soit le 11 juin, Finances News Hebdo publiait un article intitulé : «Quand Bakkoury erre sur le pont de la réussite !» (www.financesnews.ma). Un article dans lequel tous les témoignages recueillis abondaient dans le même sens et où Bakkoury était qualifié de quelqu'un « digne de respect, bosseur, rigoureux, un excellent manager qui ( ) véhicule de vraies valeurs professionnelles et humaines». Forcément, les esprits simplets ont très vite fait de créer un lien (inexistant) entre ce papier et son départ. Certains affirmant que nous ne lui avons pas rendu service, d'autres insinuant même que l'article aurait été suggéré par Bakkoury qui sentait venir son remplacement à la tête du bras financier de l'Etat. Il n'en était rien. C'était une pure coïncidence. Encore faut-il préciser que l'objectif de cet article n'était pas de lui rendre service ou non (cela n'a d'ailleurs jamais été notre ligne éditoriale), mais plutôt de dresser le bilan de sa gestion. Nous ne pouvions ni ne devions faire mentir les chiffres. A la CDG, il a fait du bon boulot; nous l'avons écrit. Il a été bon manager; nous l'avons écrit. Il est rigoureux et bosseur; nous l'avons écrit. Et ce serait être de mauvaise foi que de ne pas reconnaître que son passage à la CDG a été une réussite. Et s'il a, dans cette nouvelle agence qu'il préside, la longévité qu'il a eue au sein de la CDG, nous ne manquerons pas, s'il en est besoin, de faire le bilan de sa gestion. Objectivement. Comme nous l'avons toujours fait.