* Les multiples opérations de reclassement de lactionnariat de LGMC ont été finalement un apéritif à lentrée de Mutandis dans le capital de la société. Grand chamboulement dans le tour de table de LGMC. La société vient, en effet, de connaitre lentrée de Mutandis dans son capital. Le Fonds dinvestissement dAdil Douiri sest emparé de 51% des actions du spécialiste des industries de la pêche suite à lacquisition sur le marché de blocs de 466.916 titres de la société, détenus jusque-là par K. Ayouch et la famille El Jamali, à un coût unitaire de 424 DH. «Pour LGMC, lassociation avec Mutandis lui permettra de consolider et de renforcer la position dacteur majeur dans le secteur. Pour Mutandis, cette opération sinscrit dans la mission de développement dentreprises industrielles marocaines que Mutandis sest fixée», mentionne-t-on au sein de Sogebourse. Suite à cette transaction et eu égard à la faiblesse du flottant, les actionnaires majoritaires de LGMC ont décidé de procéder au retrait de la valeur de la place de Casablanca. A cet effet, un projet dOffre Publique de Retrait relatif aux actions constituant le flottant de LGMC vient dêtre déposé auprès du CDVM pour visa. Ceci étant, il faut dire que les anciens actionnaires de LGMC ont pris le temps de préparer lopération. Depuis le 3 décembre dernier, on a assisté à un grand chamboulement dans lactionnariat de la compagnie. En effet, à partir de cette date, quatre des personnes morales détenant des parts dans LGMC, à savoir Sous-produits de la Mer (SPDM), Sous-produits de poisson (SPDP), Tad Maroc et Concorde finance se sont délaissées de leurs parts en faveur de Karim Ayouch, Mohamed El Jamali et Abdelkrim El Jamali. Même Jaybo SARL, aujourdhui deuxième actionnaire de référence de LGMC, a cédé 107.591 actions à Karim Ayouch, franchissant ainsi à la baisse le seuil de participations de 50%. A signaler que, mise à part la transaction de SPDM et SPDP, toutes ont transité par le marché de blocs, à des prix unitaires compris entre 329 DH et 333 DH. Jusquici, rien détrange dans cette affaire. Mais lorsque lon saperçoit que les personnes physiques précitées sont liées aux sociétés auxquelles elles ont acheté les parts de LGMC, lon ne peut sempêcher de se demander les raisons de toutes ces transactions. Le communiqué officiel du CDVM, informant sur les différents franchissements de seuil, mentionne clairement quil sagit dun «reclassement entre actionnaires majoritaires de la société LGMC ». Un reclassement qui devait provoquer un éclatement de lactionnariat de LGMC en vue de faciliter lopération de Mutandis. «Ce quil faut retenir, cest que les actionnaires de LGMC ont tous agi de concert», rappelle A. El Jamali, directeur financier de la société. Mais quen est-il du volet fiscal ? Car, si les transactions initiales entres les anciens actionnaires se sont faites à des montants ne dépassant pas les 333 DH par action, Mutandis a, quant à elle, payé 424 DH pour chaque titre acquis. Ce qui laisse à Karim Ayouch et à la famille El Jamali une plus-value considérable, assujettie à une taxation de 20% seulement. Alors que dans le cas des personnes morales, les plus-values auraient été considérées comme des produits financiers imposables à 35% (IS). «Lenjeu fiscal peut effectivement expliquer les transactions précédant lentrée de Mutandis dans le capitalde la société», estime un analyste.