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Entretien : «Le modèle de l’Union européenne est le plus approprié pour l’intégration maghrébine»
Publié dans Finances news le 17 - 12 - 2009

* L’intégration maghrébine est un long parcours qui exige une forte volonté politique et des étapes avec des échéances bien déterminées.
* La conjoncture actuelle, marquée par la crise économique et l’exacerbation de la question du Sahara entre l’Algérie et le Maroc, n’est guère propice pour lancer de nouveaux jalons à l’intégration maghrébine.
* L’analyse de J. Kerdoudi, président de l’IMRI.
- Finances News Hebdo : L’absence de recherches approfondies sur la région du Maghreb se veut une triste réalité. En tant que président de l’Institut Marocain des Relations Internationales, ne pensez-vous pas qu’il est de votre rôle de booster ce type de recherches ?
- Jawad Kerdoudi : L’IMRI s’intéresse particulièrement à l’intégration maghrébine et a publié, sous ma signature en octobre 2003, un livre intitulé «Le Maghreb face au défi européen». Ce livre établit un diagnostic de l’état actuel du Maghreb, décrit la construction européenne, regrette l’échec du Traité instituant l’UMA, et milite pour la construction maghrébine en mettant en exergue le coût du non-Maghreb pour chaque pays de l’Union. Outre ce livre, l’IMRI a publié plusieurs chroniques sur l’intégration maghrébine, en réclamant avec insistance l’ouverture de la frontière terrestre algéro-marocaine. Il a, d’autre part, organisé ou participé à plusieurs colloques et séminaires sur l’intégration maghrébine.
- F.N.H. : Peut-on savoir jusqu’à quel degré la prévalence du secteur informel dans les pays de la région pris isolément, pourrait nuire à l’intégration maghrébine ?
- J. K. : Je ne pense pas que la prévalence du secteur informel dans chacun de nos pays soit un frein à l’intégration maghrébine. Celle-ci est bloquée, comme chacun le sait, par le différend politique entre l’Algérie et le Maroc quant à la récupération de nos provinces sahariennes.
- F.N.H. : Est-ce que, d’après-vous, la dépendance des pays du Maghreb central d’un seul partenaire qu’est l’Union européenne ne constitue pas en soi un facteur de blocage à une meilleure intégration maghrébine ?
- J. K. : Certes, le Maghreb central réalise environ les deux tiers de son commerce, de ses investissements et de son tourisme avec l’Union européenne. Mais ceci ne constitue pas un blocage de l’intégration maghrébine car, par exemple, le Maroc a signé plusieurs accords de libre-échange avec les Etats-Unis et d’autres pays qui n’appartiennent pas à l’Union européenne, et essaie de diversifier ses exportations.
- F.N.H. : Quels sont les modèles d’approche d’intégration maghrébine les plus appropriés pour des pays qui, en dépit des clivages politiques, présentent de fortes similitudes ?
- J. K. : Je pense que le modèle de l’Union européenne est le plus approprié pour l’intégration maghrébine. Il faut commencer par le volet économique, en établissement la libre circulation des biens, des services et des capitaux. Il faut accompagner cela par des politiques communes dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’énergie, l’industrie. L’étape suivante pourrait être la libre circulation des personnes, l’établissement d’une monnaie commune, et progressivement mettre les jalons d’une convergence sur le plan politique. C’est un long parcours qui exige une forte volonté politique, et des étapes avec des échéances bien déterminées.
- F.N.H. : Est-ce que, d’après-vous, le moment est propice pour lancer de nouveaux jalons à l’intégration maghrébine, sachant que dans les moments de crise le «chacun pour soi» est très fréquent ?
- J. K. : J’avoue que la conjoncture actuelle, marquée par la crise économique et l’exacerbation de la question du Sahara entre l’Algérie et le Maroc, n’est guère propice pour lancer de nouveaux jalons à l’intégration maghrébine.
Il faut attendre une prochaine éclaircie, et ne pas désespérer de construire l’unité maghrébine qui est incontournable. En attendant, le Maroc doit renforcer sa compétitivité pour se tourner vers le marché mondial, en développant les secteurs ou il dispose d’avantages comparatifs.


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