Les promoteurs immobiliers sont fâchés. Contre qui ? Eh bien, la presse à laquelle ils reprochent, dans un communiqué rendu public, «lapproche journalistique réductrice, centrée essentiellement sur les marges des promoteurs, en cette conjoncture relativement difficile pour le secteur et à un moment où un processus de concertation entre les opérateurs et les partenaires publics est lancé pour sortir de cette situation de crise». Une presse qui sest pourtant basée sur létude McKinsey sur le secteur de limmobilier au Maroc et qui na donc rien inventé. La réaction de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers peut, à cet égard, étonner à plus dun titre. Les promoteurs ne contestent guère, dans leur long communiqué, les chiffres donnés par le cabinet détude, mais sacharnent plutôt sur la presse qui a préféré, dans son traitement, mettre laccent sur les énormes profits quils réalisent dans le haut standing. Certes, lon sait, comme le rappelle dailleurs si bien la Fédération, que le secteur joue un rôle socio-économique important dans le développement du Maroc. Certes le secteur reste le premier moteur de linvestissement, représentant 13% du PIB et 900.000 emplois. Cela ne peut empêcher, pour autant, de signaler que les marges bénéficiaires réalisées par les promoteurs dans le haut standing sont énormes (de 40 à 100%), quand bien même ce segment représente «à peine» 5% de la production nationale et reste ouvert «à la concurrence tant bien nationale quinternationale». Le nient-ils ? Non. Les chiffres avancés par McKinsey et repris par la presse sont-ils erronés ? Non. Alors pourquoi se fendre dun communiqué pour sexpliquer ? Certainement pour se donner bonne conscience.