* Dans cet entretien, Mohamed Maarouf, DG de PlaNet Finance, cite les avantages de la mise en place dune centrale des risques ainsi que les difficultés qui persistent dans le monde rural. - Finances News Hebdo : Les associations de micro-crédit sont certainement concernées par la mise en place dune centrale des risques pour consulter les fichiers des demandeurs de petits prêts. Pensez-vous que cela sera un atout pour le secteur ? - Mohamed Maarouf : La mise en place dune centrale des risques est une action structurante pour tous les acteurs du marché financier. Elle lest encore plus pour le secteur de la micro-finance qui compte aujourdhui douze intervenants servant presque un million et demi de prêts actifs et qui est appelée à élargir la portée de son intervention, diversifier les populations-cibles de même que loffre. Dans ce contexte, il est clair que la centrale des risques est un élément de protection, à la fois du bénéficiaire contre le risque de surendettement et la protection des institutions de micro-finance. Ce qui permettra à la micro-finance denvisager sa mission avec beaucoup de sérénité. Par ailleurs, il nest pas exclu que dans les années à venir des banques et des institutions de micro-finance pourront sadresser aux mêmes populations, doù lintérêt que cette centrale des risques englobe tous les acteurs du marché financier. - F.N.H. : Quels sont les principaux projets que PlaNet Finance compte lancer au cours de lannée prochaine ? - M.M. : Au-delà des actions dassistance technique répondant à des besoins spécifiques des instituions de micro-finance ou dautres acteurs concernés par le développement et le financement des micro-projets au Maroc, nous considérons quen 2010, la formation doit être un levier pour la mise en uvre des stratégies individuelles de chaque acteur mais aussi de la stratégie du secteur dans son ensemble. A cet effet, PlaNet Finance à réalisé une grande étude sur les besoins en formation des instituions de micro-finance au Maroc que nous avons mis à disposition de tous les acteurs afin de mettre en place des programmes de formation à même de répondre aux défis du secteur. Dautre part, nous allons continuer à appuyer les coopératives aux Maroc, car nous croyons que cest un levier fort de linsertion des personnes en situation précaire dans les mondes rural et urbain et quil ya un grand besoin daccompagnement pour ces acteurs économiques. - F.N.H. : Estimez-vous que le monde rural a subi un traitement plus efficace au cours de cette année 2009 ? - M.M. : Le ralentissement de lactivité cette année na pas permis une croissance particulière et un traitement spécifique pour le monde rural, mais nous pensons que beaucoup de synergies sont possibles avec le plan Maroc vert et que certains acteurs de la micro-finance au Maroc pourront jouer un rôle dans le traitement spécifique des petits agriculteurs et des coopératives.