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Entretien : Le Maroc doit se doter d’une vraie politique migratoire
Publié dans Finances news le 15 - 10 - 2009

* Les prémices de la reprise sont là et il est prématuré de parler d’un retour massif des MRE.
* Hormis les mesures à caractère économique et financier, les pouvoirs publics ont mis en place des mesures sociales dont on parle peu.
* L’histoire montre que l’un des enseignements à retenir est que les crises constituent aussi un moment propice pour réflechir et entreprendre des réformes courageuses à même d’empêcher à l’avenir la survenue de ce type de crises.
* Tour d’horizon avec Mohammed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger.
- Finances News Hebdo : Le Maroc a-t-il pu compter sur le soutien des pays d’accueil dans l’élaboration de mesures bénéficiant aux MRE ?
- Mohammed Ameur : La plupart des mesures qui viennent d’être prises par le gouvernement marocain n’interpellent que le Maroc et les pouvoirs publics marocains. Il y a d’autres mesures qui interpellent les autorités des pays d’accueil. Si l’on prend par exemple le cas de l’Espagne où la crise a été fortement ressentie et a atteint des dimensions sans précédent, je pense que le dialogue bilatéral fait qu’aujourd’hui il y a une parfaite coordination et une cohérence des points de vue, ce qui facilite la gestion de cette période de crise et surtout la préparation de la sortie de crise. En témoigne la dernière réunion du Comité mixte maroco-espagnol.
Cette réunion s’est déroulée dans des conditions très favorables. Et le constat que nous faions aujourd’hui, qu’il s’agisse de nous ou de la partie espagnole, c’est qu’il est nécessaire d’agir ensemble, et sur la même longueur d’onde en prônant une démarche solidaire et concertée.
- F. N. H. : Quelles ont été les principales recommandations de cette réunion ? On a l’impression que l’aspect sécuritaire est très présent !
- M. A. : Il n’y a pas que l’aspect sécuritaire qui ait été passé en revue, il a également été question de l’intégration des MRE et du co-développement.
Avec le gouvernement espagnol nous sommes en train d’initier une démarche qui s’inscrit parfaitement dans le cadre du dialogue euro-africain inité il y a quelques années.
Cette démarche se doit d’être globale en intégrant les aspects de sécurité, d’intégration et de développement.
- F. N. H. : Les MRE ont fait front commun pour réclamer leurs droits de vote au Maroc dans le cadre de «Daba 2012». Comment avez-vous accueilli cette requête ?
- M. A. : Au fait, je n’ai pas de position pour le moment. Le Conseil des MRE a été chargé de préparer un avis. Nous attendons le résultat. Il ne faut pas qu’on anticipe sur le travail de ce Conseil.
- F. N. H. : On nous répète en boucle qu’il est encore tôt pour évaluer la pertinence des mesures d’urgence prises. Comment s’assurer dès lors de leur efficacité ? Et disposons-nous de la réactivité nécessaire pour rectifier le tir, s’il y a lieu ?
- M. A. : Il y a deux aspects. Le premier concerne la rapidité de réaction du grouvernement face à la crise. Je pense que le gouvernement a réagi au moment opportun, car il fallait attendre un peu pour discerner les développements de la crise. Nous savons tous que ce qui caractérise cette crise, c’est son évolution. Personne n’avait les moyens d’anticiper et de prévenir ses conséquences. Et nous avons vu comment les grandes institutions revoyaient et corrigeaient leurs indicateurs à la baisse chaque semaine.
Le Maroc a réagi d’une manière très rigoureuse en mettant en place un Comité de veille stratégique qui a identifié tous les domaines et secteurs qui méritent un suivi particulier, y compris, celui des MRE.
C’est vrai que depuis la mise en œuvre de ces mesures d’urgence nous n’avons pas encore suffisamment d’indicateurs pouvant nous permettre de dire que ces mesures ont donné les résultats escomptés ni quels seraient les ajustement à apporter.
Je sais qu’au niveau du Comité, c’est une démarche dynamique qui a été initiée dans le sens où ces mesures ne sont pas figées.
- F. N. H. : Le Maroc est-il préparé au pire des scénarios, celui d’un retour massif des MRE dans leur pays d’origine ?
- M. A. : Beaucoup de gens soutiennent cette hyposthèse, mais je ne pense pas qu’il y aura un retour massif des MRE.
D’abord, parce que dans tous les pays du monde, notamment ceux affectés par la crise, on parle déjà des prémices de la reprise.
Puis, je pense que les MRE font partie des personnes affectées par la crise et que les mesures entreprises par les pays d’accueil profitent à tous, sans distinction.
Et troisièmement, nous avons vu également les dispositifs d’encouragement au retour, comme celui initié par l’Espagne, mais qui n’ont pas donné leurs fruits. Donc, il est exagéré de parler d’un retour massif des MRE !
- F. N. H. : Au-delà des mesures d’urgence, comment votre département prépare-t-il l’après-crise ?
- M. A. : Nous avons mis en place des mesures conjoncturelles certes, mais nous avons initié, pas uniquement pour les MRE, mais aussi pour tous les secteurs affectés, une réflexion sur les principales réformes et les mesures structurelles à engager.
L’histoire montre que l’un des enseignements à retenir est que les crises constituent aussi un moment propice pour réflechir et entreprendre des réformes courageuses à même d’empêcher à l’avenir leur survenue. Pour les MRE, Dieu merci, nous nous sommes engagés depuis maintenant deux ans dans une réforme globale de la politique publique en la matière et qui consiste à les accompagner par un certain nombre de mesures, mais surtout d’engager de réelles réformes qui vont nous permettre de faire de ce secteur, non seulement un levier de développement du pays, mais aussi de permettre au Maroc de se doter d’une véritable politique pour la promotion des affaires des MRE. On ne peut pas réussir ni relever les défis si l’on n’inscrit pas l’ensemble de ces mesures dans une approche globale et intégrée. C’est ce qu’on pourrait qualifier de nouvelle politique d’immigration ou de projet migratoire du Maroc.


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