Déjà la rentrée. Que ça passe vite ! Cela fait mine de rien un mois que lon a déserté les bureaux pour soi-disant se reposer et reposer nos esprits. Sil est vrai que lon a volontairement opté pour lévasion intellectuelle lespace dun moment, il nen demeure pas moins vrai que pour la majorité dentre nous ces congés annuels nont pas été de tout repos. Entre les voyages, les interminables nuits blanches et les «groove» bien arrosés, on reprend tout bonnement le boulot claqué et lesprit et le corps encore imprégnés de lair des vacances. Du moins en ce qui me concerne. Et bien entendu, malgré toute notre bonne volonté, nous traînons encore les séquelles physiques de cet arrêt temporaire de travail (tout mérité dailleurs) bien mis à profit. Mais il va falloir très vite sortir la tête de leau et recommencer à se triturer les méninges. Pour ma part, quoique encore groggy du fait dune horloge biologique fortement perturbée par mon voyage au Sénégal, cest avec un réel plaisir que jai retrouvé mes collègues, daucuns avec un bronzage réussi, dautres avec un vrai-faux bronzage. Mais il ne faut surtout pas le dire. Sauf de dire «tu as bonne mine» , quand bien même on ne le pense pas trop. Naturellement, en ce matin du 27 août, je ne me faisais pas dillusion : lambiance était davantage aux papotages quau travail. Avec la même question qui revenait à chaque fois : «et tes vacances ?». Bien entendu, quand il suffit aux hommes dune phrase pour répondre à cette interrogation, il faut deux jours aux femmes pour raconter leurs vacances. Elles adorent les détails et ne veulent surtout rien omettre. Elles vont jusquà décrire le type de maquillage quelles ont mis juste avant de plonger dans la piscine avec leur short et tee-shirt assortis pendant que leur mari, faisant semblant de surveiller la progéniture, reluquait les belles jeunes filles en maillot de bain deux pièces (sic !) qui se pavanaient. Et la scène de ménage qui sen est suivie évidemment. Ce nest surtout pas une critique, mais juste un constat. Le «rappel à lordre» est venu de la patronne : la sempiternelle réunion de rédaction. Il faut proposer, discuter, arrêter des thèmes alors que certains esprits sont encore en hibernation. Sauf celui de la patronne. Elle, na visiblement pas pris de vacances. Juste une semaine, nous apprend-elle. Le reste de son temps dans les bureaux déserts : elle était après la communication financière, secondée par ses deux collaboratrices. Il faut bien des gens pour garder la boutique et faire rentrer de largent pendant que les autres courent après le beau soleil ! En tout cas, cette obligation légale pour les OPCVM de publier leurs états au plus tard le 31 août nous vaut chaque année décourter nos vacances pour sortir un numéro de Finances News Hebdo. Le 15 septembre comme date butoir ne serait pas mal. Avis au CDVM. p