* Lévènement a vu lorganisation de 800 B to B entre hommes daffaires méditerranéens, dont 50% ont abouti à de nouveaux accords entre les pays de la Mare Nostrum. * Le forum a dressé plusieurs priorités, dont lenvironnement, le financement, lénergie et léducation. LUnion pour la Méditerranée a ressuscité. Il y a quelques mois, le conflit israélo-palestinien qui sest enlisé avec la guerre de Gazza conjugué à une grave crise économique a, en quelque sorte, annoncé la déclaration de mort de lUPM. Mais cette entité peut-elle se réaliser en transcendant le volet politique et les luttes intestines entre certains Etats membres ? La réponse ne sest pas fait attendre comme latteste le Business Forum dAthènes qui sest déroulé du 8 au 10 juillet. Lévènement a vu lorganisation de 800 B to B entre hommes daffaires méditerranéens dont 50% ont abouti à de nouveaux accords entre les pays de la Mare Nostrum. Cette réunion dhommes daffaires méditerranéens a été organisée par la SEV, principale fédération patronale grecque avec le soutien du ministère grec des Affaires étrangères et dInvest in Med, un programme cofinancé par lUnion européenne, et en partenariat avec BusinessEurope et BusinessMed. Le forum a été organisé dans un contexte marqué par la crise économique. Tous les participants se sont prononcés pour la recherche de nouveaux outils pour remonter la pente. «Cette crise nécessite des actions concertées et efficaces afin de rétablir léquilibre entre la croissance économique et la cohésion sociale. Les enjeux pour le futur de lUPM sont au cur des sujets discutés pendant le Forum, et notamment les flux dinvestissements, le transfert de technologie, lesprit dentreprise, linnovation et la qualification de la main-duvre», a indiqué Dimitri Daskaloupous, président de la SEV. LUPM a donné une nouvelle vie aux objectifs du Processus de Barcelone. Il est question de tirer profit des zones déchec de ce processus afin de les corriger et de trouver de nouvelles pistes. «Nous devons avoir un long engagement pour tous. Il faut renforcer la coopération entre le Nord et le Sud mais aussi développer la coopération Sud-Sud», a souligné Daskaloupous. Il a précisé que «pour réussir lUPM, il faut exploiter dune façon rationnelle lénergie. Il est question aussi de lutter contre la pollution et les entreprises doivent sélargir dans le pourtour méditerranéen. Il sagit aussi de consolider lintégration économique de la région dans le but détablir une zone de paix prospère dune rive à lautre de la Méditerranée. A terme, la zone de libre-échange euro-méditerranéenne devrait inclure 40 pays et compter 800 millions de consommateurs potentiels, une entité commerciale immense qui pourrait être très influente. Le monde des affaires soutient cette initiative, convaincu que des relations commerciales renforcées entres les pays et de nouvelles opportunités dinvestissement sont essentielles à lessor du bassin méditerranéen. Il faut rappeler que lUnion européenne a réagi positivement à lUPM malgré les quelques réserves de certains Etats. Le Forum, comme la annoncé le ministre grec du Commerce, cest de savoir comment on pourrait renforcer nos relations et rendre nos pays plus attrayants. Pour les autres défis à relever il sagit daméliorer léducation et de convaincre les autorités centrales ou locales pour soutenir laction de lUPM. Pour sa part, Christine Lagarde, ministre française de lEconomie, a souligné dans une vidéo diffusée au cours du Forum que «la priorité N°1 est relative à lenvironnement puis au financement et enfin à lénergie et à léducation. A cet égard, Lagarde a annoncé le déblocage de 100 millions deuros pour deux grands programmes. Une banque méditerranéenne est dailleurs en projet. Dans son intervention, Rachid Mohamed Rachid, ministre égyptien du Commerce, lun des chefs de file du projet UPM, a essayé de diagnostiquer létat actuel du programme. «Le processus de Barcelone a été très utile et très productif. Il a stimulé beaucoup de choses tant sur le plan économique que sur le plan politique et culturel», a-t-il affirmé. Mais il a reconnu toutefois que «le processus a des lacunes et on espère que lUPM va les combler. Parmi ces lacunes figure notamment le niveau dengagement de la communauté des affaires. Le projet est aussi une question dargent et cest à Bruxelles que les financements se décident. Nous voulons passer à une nouvelle approche basée sur des projets. Avec lengagement de la communauté des affaires, nous allons forcer limplication des gouvernements et des bureaucrates».