Lactualité internationale aura été bien triste ces derniers jours. Entre le décès de Michael Jackson, celui de lactionnaire principal de lOlympique de Marseille, Robert Louis-Dreyfus, et les crashes de lA310 et de lAF 447 qui ont fait, à eux deux, pas moins de 379 victimes, lange de la mort sest bien servi. Pourtant, les funérailles de Michael Jackson, un seul homme, ont quasiment éclipsé toutes ces tragédies qui ont eu lieu. Diffusées en direct, elles ont été suivies par des centaines de millions de téléspectateurs. Suffisant pour dire que lhomme, lartiste quil était, était aimé ? Certainement. Et comme la si bien dit la journaliste britannique Julie Burchill, «les larmes sont parfois une réponse inappropriée à la mort. Quand une vie a été vécue vraiment honnêtement, vraiment avec succès, ou simplement vraiment, la meilleure réponse à la ponctuation finale de la mort est un sourire». Les gens lui ont rendu hommage, ont chanté et ont souri dans la tristesse. Mais sa mort est, pour ainsi dire, une leçon de vie. Elle sert, tant sen faut, à rappeler que sur terre, nous ne sommes que de passage. Riches qui aiment exhiber arrogamment leurs biens de ce monde ou indigents pour qui la vie se résume à un éternel combat pour survivre, nous retournerons tous, le moment venu, sous terre, sans rien emporter. Nus comme nous y étions venus. Actualité plus gaie maintenant : cela se passe du côté de Ryanair. La compagnie aérienne low cost poursuit toujours sa stratégie de réduction des coûts dexploitation. Après avoir un temps caressé lidée de faire payer plus cher les passagers obèses ou encore de faire payer lusage des toilettes à bord de lavion, lirlandaise songe à transporter ses passagers debout. Comme ce que lon voit couramment dans les transports en commun marocains. Sauf que la compagnie va y adjoindre un tabouret pour sappuyer et une ceinture de sécurité autour de la taille. Cest avec des conneries comme ça que lon met la vie des gens en danger. Mais bon, que ne ferait-on pas pour toujours gagner encore plus dargent ? Du côté de chez nous, cest à une guéguerre «clandestine» que se livrent deux distributeurs dans le domaine des produits pétroliers. Cela est davantage visible depuis que lun deux, une des références du secteur, a intelligemment vanté les vertus de son gasoil 50 ppm. Après la polémique qui sen est suivie, relayée tantôt par une certaine presse pour le moins partiale dans le traitement de linformation, lautre distributeur, tout aussi bien connu dans les milieux daffaires, vient dorganiser sa riposte. Vantant tant la qualité de ses stations-service que celle de ses lubrifiants. Voilà des ennemis concurrents qui songent à tout, sauf peut-être à lubrifier leurs rapports. Quimporte !, tant que le consommateur y trouve son compte. Car, comme le disait Montesqieu, «c'est la concurrence qui met un prix juste aux marchandises et qui établit les vrais rapports entre elles».