* Le ministre a décliné les trois axes majeurs du Pacte, à savoir le développement des métiers mondiaux du Maroc, un accompagnement public et bancaire efficace et la mise en place de lAgence marocaine pour le développement des investissements, outil exécutif du Pacte. Après avoir animé une table-ronde à linvitation de la Chambre américaine de commerce au Maroc, Ahmed Réda Chami, ministre du Commerce, de l'Industrie et des Nouvelles technologies, a été linvité de la Chambre française de commerce et dindustrie à Casablanca. Au menu du jour de cette rencontre, le Pacte national pour lémergence industrielle. Ce pacte qui, rappelons-le, a fait lobjet dune cérémonie royale à Fès en février dernier, sest concrétisé par la signature dun contrat-programme public-privé à lhorizon 2015. Ce programme permettra, à cette date, de créer 220.000 emplois, daugmenter le PIB industriel de 50 milliards de DH et de générer un volume supplémentaire dexportation de 95 milliards de DH. Il prévoit également 50 milliards dinvestissements privés dans lactivité industrielle. Ce contrat-programme va nécessiter des fonds de l'ordre de 12,4 milliards de DH, dont 34 % dédiés à la formation et aux ressources humaines et 24 % à l'incitation à l'investissement. Il sinscrit dans la même logique que celle du Plan Emergence pour faire émerger une vraie industrie nationale. Un pacte ambitieux qui survient dans un contexte économique mondial très difficile et national assez impacté. Mais lEtat maintient ses choix stratégiques puisque le Plan Emergence avait créé une vraie émulation industrielle ; autant ne pas rompre cet élan créé. Surtout que le secteur financier na pas été impacté par la crise tandis que la hausse de 20% de la demande des crédits en 2008 laisse entrevoir le développement de certains secteurs, même si dautres sont en berne comme le textile ou lautomobile. Ce contrat-programme fera en sorte que le secteur privé reste compétitif tout en veillant à avoir un tissu économique sain, sans informel, mais incitera aussi lensemble du secteur à entrer dans la conformité. Et ce à travers trois grands axes. Le premier consacre trois mesures précises et budgétisées, avec plan daction, aux Métiers mondiaux du Maroc, cest-à-dire les filières pour lesquelles le pays possède des avantages compétitifs, notamment loffshoring, lautomobile, laéronautique, lélectronique, le textile-cuir et lagroalimentaire. Ainsi, pour chaque secteur ont été définies les incitations à mettre en place, les besoins en formation, les plates-formes industrielles (P2I) à réaliser et la liste dentreprises étrangères cibles à démarcher dans limmédiat. Le second axe de ce pacte concerne la compétitivité des entreprises. Il vise à mettre en place les bons outils publics et bancaires daccompagnement des PME. Pour répondre aux besoins en capacité daccueil des investissements et régler le problème du foncier, 22 P2I sétendant sur une superficie de plus de 2.000 hectares seront développées. Le dernier pilier est relatif à la mise en place dun outil dexécution dédié à la promotion et au développement des investissements quest lAgence marocaine pour le développement des investissements (AMDI).