* Le Fonds pour l'Environnement Mondial a accordé ce don pour les projets du pilier II du Plan Maroc Vert. * Quatre grands projets seront lancés et concernent la gestion intégrée des ressources naturelles, la lutte contre la dégradation des sols et l'adaptation aux changements climatiques. Le Fonds pour l'Environnement Mondial (Global Environnement Facility-GEF) a accordé un don de 137 millions de dollars aux projets du pilier II du Plan Maroc Vert. Le GEF a signé à, cet effet, un accord d'intention avec le ministère de l'Agriculture et des Pêches maritimes. «Le Maroc aspire à une agriculture moderne et respectueuse des règles écologiques», a souligné le Premier ministre, Abbas El Fassi, lors de la signature de cet accord. Salaheddine Mezouar, ministre des Finances, a souligné dans son intervention que le paramètre de l'environnement était devenu incontournable dans l'exploitation et la production agricole. «Le label écologique est très porteur», a-t-il laissé entendre. Pour sa part, Monique Barbut, présidente du GEF, a souligné que son organisme s'engageait à soutenir quatre projets dont le premier s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme concernant la gestion intégrée des ressources naturelles dans la région Afrique du Nord/Moyen-Orient, la lutte contre la dégradation des sols et l'adaptation aux changements climatiques». Dans les pays développés, l'utilisation à outrance des intrants, notamment les pesticides, les insecticides, les fertilisants et autres produits, ont certes eu des effets importants sur l'augmentation de la productivité mais ils ont, par ailleurs, un impact défavorable sur l'environnement et la nappe phréatique. Les agriculteurs sont appelés à utiliser des techniques plus modernes et rationnelles d'intrants. L'utilisation inappropriée des produits phytosanitaires ou l'exploitation démesurée des ressources naturelles, devrait créer des déséquilibres avec des effets néfastes sur l'environnement. Vu sa position géographique, le Maroc reste à la merci des aléas climatiques et l'accord avec le GEF a accordé une attention particulière aux régions les plus exposées. A cet égard, l'accord concerne le «contrôle participatif de la désertification et de la réduction des écosystème des hauts plateaux arides et semi-arides de la région de l'Oriental». Il s'agit aussi de protéger la biodiversité dans cette région, d'y accroître la productivité des ressources agricoles et pastorales et dy améliorer les conditions de vie des populations. Pour favoriser l'intégration de la biodiversité dans l'échelle de valeurs des plantes aromatiques et médicinales méditerranéennes, un deuxième projet devrait être lancé grâce au fonds du GEF. Le troisième projet concerne la région du Souss-Massa-Draâ relatif à l'exploitation de l'arganier, du palmier dattier et des figues de Barbarie. Par ailleurs, le GEF s'est engagé, au terme de son accord avec le Maroc, à financer un projet concernant l'intégration des effets du changement climatique dans la planification du développement et la prévention des catastrophes.