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Ouverture et croissance : Quelle corrélation ?
Publié dans Finances news le 05 - 02 - 2009

* La forte dépendance de l’économie nationale vis-à-vis de l’extérieur accentue sa vulnérabilité.
* Après les propos rassurants des pouvoirs publics, la crise économique plane sur l’économie marocaine.
* Le patronat tient aujourd’hui son Conseil d’Administration afin de pouvoir dégager des pistes de réflexion pour les secteurs menacés.
Depuis le déclenchement de la crise financière internationale, les propos des autorités publiques ont été on ne peut plus rassurants. Le Maroc est à l’abri d’une tourmente financière internationale qui s’est déclenchée aux USA avant de se propager à d’autres pays partenaires. Aujourd’hui, on commence à parler de vigilance d’autant plus que certains secteurs tournés vers l’export commencent à présenter des signes d’essoufflement. Et même dans le système financier, on remarque que les autorités veillent au grain et que l’étau se resserre quant à l’octroi de crédits.
Aujourd’hui, la CGEM tient dans ses locaux un Conseil d’Administration afin de pouvoir diagnostiquer les quatre secteurs qui sont directement touchés par le marasme économique : textile, immobilier, tourisme et industrie automobile. On parle même de créer une cellule de suivi et de veille de la conjoncture au Maroc. Le but est de dégager des recommandations pour les secteurs susvisés.
A titre d’exemple, dans le secteur du textile-habillement, la situation est très délicate. Plusieurs entreprises ont mis la clé sous le paillasson et 50.000 emplois ont été supprimés. D’après des professionnels, 70.000 autres emplois sont menacés. Et pour cause, à une crise financière dévastatrice s’est ajoutée la fin des quotas textile au début de janvier 2009. Ce qui représente un séisme sans précédent pour le secteur. L’industrie automobile est aussi en perte de vitesse.
Si l’ouverture commerciale a été considérée pendant fort longtemps comme un stimulateur de la croissance économique, des doutes ont été semés au lendemain de la crise financière internationale, faisant fi des enseignements.
La propagation de la crise financière internationale aux différents pans de l’économie, et donc sur la croissance, a mis en exergue la forte dépendance de l’économie nationale de l’extérieur et la faiblesse de la demande interne à jouer le rôle de locomotive de développement.
Cette forte dépendance de l’extérieur a été ressentie un an auparavant, suite à la flambée des cours des matières premières. Des hausses qui ont lourdement pesé sur le déficit commercial et sur le pouvoir d’achat des citoyens.
L’économie marocaine sous l’emprise de la dépendance
En effet, entre économistes, il y a un très grand consensus sur le fait que la libéralisation économique apporte des gains significatifs et que les pays ayant des barres commerciales minimes connaissent une croissance économique plus rapide.
Mais cela n’empêche de dire, qu’à côté des bienfaits, l’ouverture commerciale a aussi des effets négatifs. Une libéralisation commerciale rapide pourrait avoir des conséquences néfastes sur le tissu économique national à moyen terme, avec de graves conséquences sociales et politiques. Ceci étant, l’ouverture commerciale pourrait donc être risquée tout en nécessitant un besoin de financement exceptionnel.
Si on prend deux indicateurs-clés tels que le taux de couverture (47,7%) et le déficit commercial, en les diagnostiquant, on se rend compte que les importations n’arrivent pas à dépasser les exportations et que le déficit est structurel. Ceci s’explique, d’une part, par la faiblesse du tissu productif et, d’autre part, par une sensibilité à certaines contraintes extérieures dont les aléas climatiques, l’évolution des prix du pétrole et la situation économique de ses partenaires économiques.
L’impact du climat sur la croissance économique au Maroc est très palpable. En vue de mettre en évidence le poids de cette mesure, on a suivi l’évolution de la croissance économique dans un échantillon de pays à développement comparable. Le premier constat est que les exportations du Maroc ont connu des difficultés en 2001, après les évènements du 11 septembre, alors que les autres économies de cet échantillon n’ont pas connu d’inflexion sur leurs exportations. Aussi, est-il à signaler que l’instabilité de la croissance économique au Maroc est due aux aléas climatiques qui tendent à l’entraver, mais aussi à la faible diversification des exportations. Celles-ci demeurent destinées essentiellement à l’Union européenne, et principalement, à la France qui constitue notre principal partenaire commercial, aussi bien pour les exportations que pour les importations.
Une chose est sûre : malgré les propos selon lesquels l’économie marocaine est de plus en plus intégrée dans l’économie mondiale, on constate que les chiffres retracent une autre réalité sachant que le Maroc est en train de perdre des parts de marché.
La libéralisation des frontières ne pourra être un stimulateur de la croissance économique que si des garde-fous sont mis en place afin de pouvoir contrecarrer ses effets néfastes. Aussi, le Maroc est-il appelé à mettre en place des mesures draconiennes pour assurer un meilleur soutien à la demande interne.


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