* Les revendications de la CGEM tiennent compte dun environnement défavorable qui a généré une baisse des recettes publiques. * Poursuite des engagements du gouvernement en matière de baisse du taux de lIR et de la réforme de la TVA. * Renforcement des mesures de soutien pour la promotion de lexportation et de la recherche et développement. Après la tenue de son Conseil dadministration et la réunion de sa Commission fiscale le 24 septembre, la CGEM na pas tardé à présenter officiellement ses propositions pour la Loi de finances 2010. Et pour cause, le projet sera soumis aux discussions au sein du Parlement dans le cadre des commissions avant quil ne soit soumis au débat en plénière. Une délégation du patronat, présidée par Mohamed Horani, a été reçue par Salahedine Mezouar le 16 septembre. Les discussions ont porté sur les revendications du patronat et les marges du gouvernement. Il sagit de trouver un terrain dentente pour arriver à une mouture concertée. «Les propositions fiscales de la CGEM pour la Loi de Finances 2010 tiennent compte des impératifs édictés par la crise économique internationale et ses impacts sur léconomie marocaine. Elles sinscrivent dans le cadre du partenariat public-privé et visent lamélioration de la compétitivité des entreprises marocaines», a indiqué Horani. Le président de la CGEM a précisé que «la confédéraion est consciente de la pression qui sexerce sur les finances publiques à travers la décélération des recettes fiscales». «Nous restons persuadés de la nécessité dengager de nouvelles réformes qui permettront à notre pays de consolider ses acquis et de se positionner dans le monde économique de laprès-crise.», a-t-il lancé. Dans ses propositions, le patronat a renouvelé les mêmes questions posées dans le Livre blanc, dont notamment des mesures en faveur de la restructuration des entreprises. Il sagit de ladoption dun régime particulier, tout au moins neutre fiscalement, pour les opérations de fusion et de scission dentreprises. «Ce dispositif permettra aux entreprises marocaines datteindre une taille critique, et reste sans incidence majeure sur les finances publiques. En effet, en labsence dun tel dispositif, les opérations de restructuration resteront plutôt rares », souligne-t-on à la CGEM. Les principaux axes fiscaux majeurs sur lesquels le patronat a mis laccent sont notamment la TVA et la promotion de linvestissement. Le patronat estime que la réforme de cet impôt reste inachevée et que son impact défavorable sur la croissance de lentreprise est visible, surtout après une série dexonérations. «La Loi de Finances 2010 devra donc entamer la baisse du taux marginal de cette taxe de 20% à 16%. De même, les opérations dinvestissements doivent être encouragées pour atténuer limpact des crédits de TVA sur les entreprises qui investissent », insiste la CGEM. Au niveau de limpôt sur le revenu, le patronat invite le gouvernement à respecter ses engagements. La baisse du taux dimposition sur les salariés devrait augmenter leur pouvoir dachat et permettre dagir sur le coût du travail. Le développement de lépargne est un autre chantier sur lequel la CGEM a insisté. Il permet de drainer des investissements, surtout vers le marché boursier. A cet égard, le patronat propose la création dun Plan dépargne en actions (PEA). Ce plan devrait bénéficier de mesures fiscales appropriées qui seraient à même dencourager le grand public à procéder à des placements en actions. Sur un autre registre, la Confédération patronale met en garde contre la dégradation continue de la balance commerciale qui est due, en partie, à une perte de vitesse de la compétitivité des exportations marocaines. Dans ce sens, le patronat insiste sur le renforcement du budget de promotion. «Cette incitation passe par une réforme douanière permettant aux entreprises marocaines davoir une compétitivité sur leurs intrants et par la mise en place dun cadre incitatif pour les investissements nationaux. Dans le contexte actuel, il importe de ne pas revenir sur les avantages acquis en termes dIS à lexportation», relève-t-on à la CGEM Par ailleurs, la confédération déplore la persistance de la redevance informatique instaurée par la Loi de Finances 1995. Le maintien de cette redevance défavorise doublement lentreprise exportatrice qui se trouve pénalisée par le paiement à limportation (de ses intrants) et à lexportation.