* Après une hausse accélérée de lICV, le niveau général des prix, notamment des produits alimentaires, a marqué une décélération remarquable. * La prévision pour lannée 2009 indique un taux dinflation de lordre de 2,9%. Le taux de linflation est tiré vers le bas. Après avoir atteint un pic de lordre de 4,6% au deuxième trimestre de lannée 2008, il a marqué une décélération remarquable de plus de 1%, au cours des 3 derniers mois, pour se situer à 3,5% en octobre. Cette tendance baissière a impacté le niveau de linflation sous-jacente qui est revenue de 4,9%, au deuxième trimestre, à 3,4%. Outre le repli du niveau général des prix des biens importés, les tensions inflationnistes dorigine monétaire ont subi dernièrement une atténuation significative. La baisse de la création monétaire se manifeste considérablement sur le rythme de progression annuelle du volume du crédit bancaire. Ce dernier atteindra 16% à fin 2009 contre 26,5% en octobre dernier. La hausse des taux créditeurs a, par ailleurs, coïncidé avec laugmentation des besoins en liquidité des banques. Force est de constater que «les actifs boursiers se sont nettement dépréciés au terme du troisième trimestre 2008 et ont poursuivi leur recul durant les mois doctobre et de novembre», stipule létude. Les prix à la production demeurent fortement touchés Après une hausse accélérée de lindice du coût de la vie, le niveau général des prix, notamment des produits alimentaires, a marqué une décélération remarquable. Lanalyse de lévolution des prix par principales rubriques, au cours des trois derniers mois, fait ressortir une poursuite de la décélération des prix des produits frais, soit 2,6% en octobre contre 5,1% en août. Malgré la baisse significative des prix des produits alimentaires, soit 5%, le rythme de progression demeure élevé : 10,2%. Cest le même taux enregistré par lindice des prix des céréales dont linflation bat des records, soit 13,1% en octobre. Les analystes de BAM expliquent ce repli par la transmission de laccalmie enregistrée au niveau international des prix des produits domestiques. Si les prix des biens échangeables ont vu leur rythme de progression revenir de 5,4% à 4,4%, la hausse des prix des biens non échangeables sest, elle, stabilisée autour de 2,6% avec une contribution de lordre de 1,58 point de pourcentage à linflation. Pour sa part, lévolution des prix à la production industrielle a fait état dun léger apaisement des tensions sur les coûts de production et, par conséquent, sur les prix intérieurs. Lévolution des prix des industries manufacturières se stabilise de plus en plus. Le seuil général des prix de ces dernières a affiché une décélération limitée en glissement annuel pour se situer à 13,9%, «sous leffet du repli du taux de progression des prix de la branche «industrie alimentaire» de 10,2% à 9,4%, alors que la hausse annuelle des coûts de production de la branche «industrie chimique», elle, est demeurée inchangée mais à un niveau relativement élevé, de 52,5%», note létude. Prévisions de linflation Les analystes de BAM considèrent que les impacts de lamélioration de la production agricole sur linflation sont mitigés et de faible ampleur. Limpact direct se traduit, dune part, par une réduction des importations en céréales et un renforcement de loffre domestique, ce qui permettra de réduire les tensions sur les prix. Dautre part, il y aura un accroissement de la demande, principalement dans le milieu rural. Il est à noter que la production agricole reste encore tributaire des précipitations du début du printemps et du niveau de rigueur de lhiver. Dans ce tableau, la prévision pour lannée 2009 indique un taux dinflation de lordre de 2,9%. Enfin, linflation devrait se situer autour de 2,7% au premier trimestre de lannée 2010. En comparaison avec les prévisions présentées dans le cadre du Rapport sur la politique monétaire du mois de septembre, la prévision dinflation pour lannée 2009 a été revue à la baisse, passant ainsi de 3,6% à 2,9% dans un contexte de baisse rapide et substantielle de lactivité au niveau mondial combinée à un reflux du prix des matières premières.