* Le département de la Justice compte énormément sur linformatique pour un meilleur rendement des tribunaux. * 40 tribunaux marocains vivent maintenant lère de linformatique sans que cela ait toutefois un réel impact sur laccélération des jugements et de leur exécution. Trois mois après la rentrée judiciaire, les justiciables sinterrogent encore sur lapport des équipements informatiques dont les tribunaux marocains ont bénéficié durant lannée 2008. La stratégie de la réforme du ministère, menée par A. Radi, considère en effet que la généralisation des équipements et des outils informatiques était une réelle échappatoire à lencombrement des juges marocains. Cependant, si cette approche sest avérée efficace concernant la conservation des archives, le taux de couverture demeure toutefois en dessous de 70%. Lusage de linformatique touche maintenant aussi bien les affaires civiles et pénales que celles des juridictions de famille. La phase de linstruction devant le parquet général a, elle aussi, été concernée par lusage de linformatique. Afin que le parquet général ne reste pas isolé de lapport de cette réforme. Selon les chiffres du département de la Justice, 5.000 ordinateurs ont été distribués à 40 tribunaux. Avec la formation de 215 personnes appartenant au corps du secrétariat-greffe. Daprès les premières estimations au sein du ministère de la Justice, un meilleur traitement des dossiers a été constaté après le mois de juillet 2008. A hauteur de 29% de plus que la cadence normale de traitement. Concernant les types de procès, le contentieux dassurance demeure parmi les principales affaires qui devaient bénéficier de linformatique. Surtout dans la phase dexécution du jugement. Actuellement, le taux dexécution des jugements en matière dassurance est de 68%. La généralisation des NTIC a permis aussi de liquider le retard dexécution des jugements rendus avant la fin de lannée 2004. Faut-il rappeler que la non-exécution des jugements demeure, pour les magistrats marocains, parmi les questions les plus délicates et les plus sérieuses à résoudre. Dun autre point de vue, la procédure devant les tribunaux de commerce devait saméliorer davantage. Que ce soit au moment de la saisine, de la convocation aux instances ou des jugements. Il faut cependant souligner que la procédure applicable prévoit toujours une remise en main propre par un huissier de Justice, ou par un agent du greffe. Le recours aux lettres recommandées avec demande davis de réception a souvent fait lobjet dun maillon faible dans la stratégie de simplification de la procédure. Puisque la convocation des parties pour les litiges commerciaux est souvent délicate. Il reste à mentionner que la procédure écrite, jugée trop formaliste, a souvent été désignée par les praticiens comme étant à lorigine de lencombrement des tribunaux de commerce. La saisine exclut totalement la procédure orale devant les juridictions commerciales. Le président du tribunal désigne, dès lenregistrement de la requête, un juge-rapporteur auquel il transmet le dossier dans un délai de 24 heures.n