* Audience royale à la CGEM. * Convergence de vues sur plusieurs dossiers. * LEspagne soutient les revendications marocaines dans le cadre du Statut avancé accordé par lUE. LEspagne est le deuxième partenaire du Maroc après la France. Malgré la présence des sociétés espagnoles dans le marché marocain, le potentiel des échanges reste largement en deçà des opportunités daffaires existantes. Malgré des hauts et des bas dans les relations politiques, les relations économiques sont restées en constante progression. Les patronats des deux pays ont compris quils peuvent construire ensemble un avenir meilleur, en profitant de lexcellence des relations bilatérales entre les deux pays et du Statut avancé accordé par lUnion européenne au Maroc. Lors de la 17ème session du Comité mixte CGEM-CGEO tenue à Madrid le 15 décembre, les deux parties ont examiné lenvironnement des affaires des deux pays secoués par la crise financière internationale, les perspectives déchanges et le renforcement de la coopération bilatérale et ce dans plusieurs domaines. «Nous devons contribuer à faire de la relation Maroc-Espagne un véritable succès et un trait dunion solide entre lEurope et lAfrique», a affirmé My Hafid El Alami, président de la CGEM. Il a, par ailleurs, souligné que «nos deux pays doivent inscrire leurs relations bilatérales dans une stratégie globale commune, visant la préservation de leurs intérêts partagés dans le cadre dun partenariat privilégié». Face à la crise, El Alami a soutenu la déclaration du G8 patronal. Les responsables espagnols ont reconnu que les effets de la déprime mondiale commencent à gagner du terrain. «LEspagne, vu son niveau élevé douverture, sest vu sévèrement affectée par la décélération de léconomie mondiale», a annoncé Juan Iranzo, Directeur général de lInstitut détudes économiques. Mais les responsables espagnols estiment que le Maroc peut contribuer à la sortie de crise de son voisin ibérique. Le Maroc, comme opportunité daffaires pour les entreprises espagnoles, a été longuement expliqué par la partie marocaine et défendu par des responsables espagnols. Mohamed Kettani, président dAttijariwafa Bank a, à travers un exposé, présenté le comportement favorable de léconomie marocaine et la bonne santé de tous les fondamentaux. «Notre économie a montré sa résistance face aux chocs externes. La maîtrise des équilibres macroéconomiques est une priorité qui a fait ses preuves. Notre pays offre un climat adéquat pour les affaires», a-t-il souligné. Outre les relations bilatérales, les rapports du Maroc avec lEspagne sont évoquées également dans le cadre de lUE. En effet, le partenariat Maroc/UE qui passe à un niveau supérieur avec le statut avancé octroyé par Bruxelles à Rabat, est le fruit de laccord dassociation et de la politique européenne de voisinage. Cet accord a permis un renforcement des relations politiques économiques et commerciales ainsi quun développement des échanges culturels et humains. La CGEM compte sur le soutien du patronat espagnol pour concrétiser ses revendications auprès de lUE. Il est à souligner que le statut avancé prévoit la création dun forum économique Maroc/UE, piloté par un groupe de travail composé de représentants dassociations patronales marocains et européens. Il a pour mission de signaler régulièrement au Conseil dassociation les obstacles au commerce et à linvestissement. «Le statut avancé permettra au Maroc dêtre une plate-forme de production et dexportation vers le monde. Il contribuera, à coup sûr, au développement et à la modernisation du pays», a indiqué Carlos Perez de Brucio, vice-président de la CEOE. Au niveau sectoriel, lexpérience des deux pays a été évoquée et ce dans plusieurs domaines. Pour limmobilier, Saïd Sekkat, secrétaire général de la Fédération nationale de la promotion immobilière (FNPI), a expliqué que «le Maroc accuse un déficit en matière de logements quil sefforce de combler, alors que lEspagne a un excédent. Lexpérience espagnole peut représenter un atout pour le marché marocain.