La visite du Roi dEspagne Juan Carlos dans les deux villes occupées de Sebta et Melilia choque par son timing. Elle est intervenue au moment où le peuple marocain commémorait le 32ème anniversaire de la Marche verte.Un événement majeur dans lhistoire du Maroc indépendant et qui parachève son intégrité territoriale. La visite du Roi dEspagne Juan Carlos dans les deux villes occupées de Sebta et Melilia choque par son timing. Elle est intervenue au moment où le peuple marocain commémorait le 32ème anniversaire de la Marche verte.Un événement majeur dans lhistoire du Maroc indépendant et qui parachève son intégrité territoriale. Le rappel de Juan Carlos, après plus de trois décennies de règne à la tête de lEspagne, est plus que provocateur. Et ce pour plusieurs raisons dont certaines sont dabord liées aux relations de bon voisinage que le colonisateur du Sahara marocain devrait observer. Dautres raisons dordre purement économique donnent à réfléchir sur cette visite inadéquate. LEspagne na certainement pas encaissé la construction dun port au Maroc, qui pourrait être qualifié de 2ème après celui de lItalie. Un port bien équipé en matière dinfrastructures qui fera du Nord un nouveau pôle de développement stratégique pour le Royaume. LEspagne voit certainement aussi dun mauvais ?il les navires à conteneurs se détourner du port dAlgesiras pour embarquer à Tanger. Une autre raison quon peut avancer : les contrats signés avec la France en présence de Sarkosy. A ces raisons, sajoute léventuelle externalisation des problèmes dont souffre aujourdhui la monarchie espagnole. Il est probablement utile de faire ce lien entre la visite de Juan Carlos et les raisons que nous venons dévoquer, ne serait-ce que pour comprendre la réaction tout à fait légitime des Marocains, et qui est intervenue à une période où la question du Sahara marocain devrait connaître un dénouement certain. En tant que Marocains, aujourdhui nous disons que les dossiers de Sebta et Melilia sont toujours sur la table et que nous continuerons à les réclamer. Dans les relations internationales, les incidents diplomatiques mettent beaucoup de temps à se dissiper. Laffaire de lîlot Leila en est le parfait exemple. Il fallait le départ du gouvernement Aznar pour que la confiance soit rétablie entre le Maroc et lEspagne. Chaque détérioration des relations entre les deux pays nuit gravement à leurs intérêts mutuels. La relation de bon voisinage ne peut être assurée que par un respect réciproque. Et jamais par des démarches provocatrices comme la visite inexpliquée du Souverain dEspagne dans les présides occupés.