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Abbas El Fassi : Le locataire controversé de la Primature
Publié dans Finances news le 23 - 10 - 2008

* A sa nomination, il jouissait d’un préjugé défavorable.
* Un an après, a-t-il réellement convaincu ?
Cela fait maintenant un an qu’Abbas El Fassi est à la tête du gouvernement marocain. Un premier anniversaire que le locataire de la Primature a choisi de «fêter» à sa manière en dressant le bilan de ses réalisations dans les principaux secteurs économiques du pays. Histoire de mettre bien au fait l’opinion publique des actes qu’il a posés depuis maintenant une année.
Ainsi, selon le mini-rapport rendu public, l’agriculture dispose d’une meilleure visibilité, notamment grâce à la mise en place du Plan Vert élaboré et l’initiation d’un partenariat public-privé autour des terres de la Sodea-Sogeta.
De même, dans le domaine de la pêche, la primature revendique le déploiement du plan de mise à niveau et de modernisation du secteur, «Ibhar», lequel bénéficiera d’une enveloppe globale de 5 milliards de dirhams.
Tout autant, en tant que secteur stratégique de l’économie nationale, le tourisme «bénéficie du soutien politique du gouvernement», lequel veut porter la capacité d’accueil de 150.000 à 265.000 lits à l’horizon 2012, permettant ainsi la création de plus de 80.000 emplois directs tout en portant les recettes du secteur de 60 à 90 milliards de DH.
Sur le sillage des actions à mettre à l’actif du gouvernement Abbas El Fassi, le rapport note également les grands chantiers d’infrastructures, avec «des investissements jusque-là inégalés de quelque 111 milliards de DH (qui) seront opérés, au titre des engagements de l’Etat et de la coopération internationale, dans un ensemble de grands projets structurants (…) ».
Le volet énergétique n’est pas en reste, le gouvernement ayant «marqué au rang de ses engagements la mise en œuvre d’une stratégie visant la garantie de l’approvisionnement en énergie, la diversification de ses sources et le renforcement de l’efficacité énergétique».
Ce rapport a le mérite d’exister, quand bien même il reste discutable à bien des égards. Comme en témoignent d’ailleurs les propos recueillis auprès de plusieurs fédérations et opérateurs économiques auxquels nous l’avons soumis. Lesquels, certainement pour des raisons de convenance, se gardent bien de dire tout haut ce qu’ils pensent réellement, surtout lorsqu’ils sont à la tête de certaines fédérations. Leur analyse objective de la situation économique actuelle, ils ont préféré nous la livrer en «off».
Cela pour dire que le bilan d’Abbas El Fassi reste très controversé. Cette réserve affichée par les milieux d’affaires est-elle pour autant étonnante ? Coup d’œil dans le rétroviseur.
Préjugé défavorable
Dès sa nomination à la tête de la Primature, des voix se sont soulevées (officieusement) pour remettre en cause les compétences de l’homme. Les observateurs étaient pour ainsi dire très sceptiques, et jamais un Premier ministre n’avait été autant controversé au Maroc.
A peine nommé, et avant même qu’il n’ait eu à exercer officiellement ses nouvelles fonctions, il faisait l’objet de diatribes acerbes; les observateurs, les médias et les leaders d’opinion rappelant au passage la rocambolesque affaire Annajat.
C’est que l’homme n’avait pas eu, comme cela se fait dans toutes les démocraties, ne serait-ce qu’un délai de grâce pour être jugé sur ses actions et non pour ce qu’il est. Même si sa nomination a suivi la logique démocratique, il n’a pas eu droit, comme cela est de coutume, aux fameux 100 jours pour être «évalué».
Sous ce rapport, Driss Jettou a été mieux loti, quand bien même, dès la formation de son gouvernement, les plus sceptiques fustigeaient son cabinet jugé pléthorique et très masculin où l’Istiqlal et l’USFP avaient pignon sur rue et où siégeaient de nombreux rescapés de l’ancienne équipe d’Abderrahmane Youssoufi, plusieurs rappelés et très peu de jeunes.
Avec d’emblée une légitimité sujette à caution, Abbas El Fassi avait donc pour obligation de convoquer sa part de sagesse et de faire preuve de lucidité politique afin de mettre à son avantage toutes ces critiques dont il était la cible.
Un an après, a-t-il vraiment pris acte de ce préjugé défavorable pour démontrer à ses détracteurs qu’il est à la hauteur de ses responsabilités, histoire, simplement, de terminer sa législature avec les honneurs ?
Difficile de répondre par l’affirmative. Car la plupart des réalisations dont fait état ce bilan sont des chantiers qui avaient déjà été fortement entamés par le gouvernement de son prédécesseur. Mieux, certains programmes, s’ils avaient suscité beaucoup d’espoir lors de leur élaboration, de par leur déclinaison actuelle, laissent maints opérateurs sur leur faim. C’est le cas de l’agriculture, avec le Plan vert Maroc, et du plan «Ibhar» pour la pêche, secteurs où les opérateurs déplorent encore le manque de visibilité.
Au niveau du tourisme, l’objectif des 10 millions de touristes définis dans la Vision 2010 est fortement compromis, voire hors de portée, tandis que le secteur énergétique est victime de sa dépendance de l’extérieur, avec un gouvernement contraint de faire des acrobaties budgétaires au travers d’une Caisse de compensation décriée.
On fera l’économie de parler du système éducatif en déperdition, du chômage endémique, de la hausse du taux d’inflation…
Alors, au final, après un an, le verdict est tombé : Abbas El Fassi n’a pas convaincu.


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