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Denis Germain, le «troubadour» de la Com’
Publié dans Finances news le 03 - 10 - 2008

Figure connue du monde des médias et de la communication, Denis Germain, le Directeur Conseil de l’agence Mosaïk, est arrivé au Maroc en août 1991 à l’âge de 33 ans. Et pourtant, on a cette impression qu’il est là depuis toujours.
Il connaît tout le monde dans le secteur et tout le monde le connaît… ou presque. Car, contrairement au personnage qui se présente à nous, BCBG, costumes feutrés, Denis est un vrai aventurier. Grand autodidacte, Denis a tout simplement une vie qui va à grande vitesse. S’il a eu droit à une enfance classique, dans une lignée où la bonne éducation et l’ouverture à la culture étaient des valeurs clés, le reste de sa vie l’étant moins. Enfant, il vivra à Madagascar où son père, magistrat, rejoint son premier poste. Si son père lui transmet le sérieux et la droiture, sa mère, Réunionnaise et professeur de littérature française, lui lègue l’amour des langues. Donc, les pays chauds, Denis ça le connaît !
À 16 ans, tout bascule ! Une fois son Bac en poche, monsieur fait sa petite rébellion ! Anticonformiste et réfractaire aux grandes et longues études, Denis Germain ne veut rien entendre aux sollicitations de ses parents ni même de ses professeurs de suivre une grande formation. «J’aime apprendre par moi-même, laisser la place au hasard et à l’école de la vie. J’aime sauter dans l’inconnu et me trouver parachuté dans un environnement nouveau».
Déjà il rêvait de devenir marin afin de voyager et voir le monde, puis créateur, styliste, modeliste, grand cuisinier. À l’adolescence, il avait les rêves de Rimbaud. Il voulait s’embarquer, devenir artiste et surfer sur les vagues de la vie. Alors, pour concrétiser tant de souhaits, il picore quelques UV d’une fac à l’autre : de l’anglais (qu’il parle couramment), un DEUG en sciences de l’éducation par-ci, des arts plastiques par là, un essai aux Beaux-Arts… «J’ai vécu la Fac de l’après 68 peuplée de baba-cool tous azimutés». Il demande alors à ses parents d’arrêter de le financer et décide de subvenir à ses besoins par ses propres moyens. Il collectionnera alors les petits boulots et deviendra instituteur. «C’est là où j’ai tout appris sur les mécanismes de transmission qui font mon métier d’aujourd’hui ! J’avais d’ailleurs un intérêt inné pour la chose».
Il va alors aborder une toute nouvelle expérience : la Radio ! Il est ainsi l’un des pionniers de la Radio libre en France et se rappelle encore les montées d’adrénaline que lui procuraient les courses sur les toits à fuir la police.
Mais le grand saut viendra à l’époque des 20 ans de Denis Germain. Arrivé à l’âge du service militaire, il avait le choix entre l’armée ou partir pendant deux années comme volontaire en coopération à l’étranger. Il opta pour le deuxième choix qui se proposait à lui et rejoint l’Alliance française en Arabie Saoudite. C’est ainsi qu’après avoir donné des cours à des juniors, il se retrouve à enseigner le français à des seniors. «J’avais des élèves adultes, des professionnels, qui voulaient apprendre le français pour leurs affaires et pour obtenir des visas». C’est à Djeddah donc qu’il découvrira le monde arabe sous toutes ses facettes.
Il se liera d’amitié avec une bande de jeunes expatriés musulmans et francophones, Libanais, Tunisiens, Comoriens, Tchadiens, Sénégalais… et capitalisera sur son séjour de deux ans pour visiter d’autres pays comme le Pakistan, le Kenya, l’Ethiopie, les Seychelles…
Il a même fait 150 heures d’arabe classique. «Techniquement, je connais l’arabe, mais à chaque fois que je veux le pratiquer, en dehors des souks ou de la rue, les gens autour de moi éclatent de rire. Ils sont étonnés de voir un Français parler arabe. C’est dur d’apprendre l’arabe au Maroc ! »
Une fois de retour en France, il rejoint Jours de France en tant que journaliste. Il suivra plusieurs formations professionnelles. Il intégrera également RTL en tant que reporter radio. Mais ce qui l’intéressait le plus était de comprendre le mécanisme de l’élaboration d’un média de A à Z. C’est ainsi qu’il va graduellement passer de son poste de journaliste au secrétariat de rédaction, puis à la rédaction en chef adjoint. Alternant différents postes, il entre en contact avec ce monde parallèle à celui de la presse qui est la communication. Un monde qu’il découvre et pénètre graduellement d’abord en free-lance avant de plonger définitivement en cet été de 1991. Venu en vacance avec sa femme et ses deux jumeaux d’à peine un an chez un ami, il bronzait tranquillement sur la plage quand la discussion s’engage avec une connaissance de son ami. Cette tierce personne n’était autre que Noureddine Ayouch. Il n’a pas fallu plus de cinq minutes pour se faire recruter; et ce qui était censé être un congé fut raccourci pour Denis Germain, qui se retrouve quelques jours plus tard dans une filiale du groupe Shem’s. Pas étonnant, il manie bien le verbe, une ressource recherchée dans la pub casablancaise…
Son premier sujet : une marque de détergent qui était pionnière dans le lancement de la poudre à lessive dans des sachets en plastique. Denis Germain va s’amuser à faire sa première enquête de proximité Maroc en faisant le tour des ménagères marocaines. C’est ainsi que démarre une nouvelle vie pour lui au Maroc. Une vie s’inscrivant dans la continuité de ce qu’il avait entamé en France auprès de grandes marques. Il sera par la suite l’un des fervents défenseurs de l’utilisation de la Darija dans les spots publicitaires.
La communication, un métier prenant, fatigant que Denis a appris à mater grâce à une méthode bien singulière : le «TITU» (Très important, très urgent), le TIPU (Très important, Peu urgent), le PITU (Peu important, très urgent) et enfin, en dernier lieu, le PIPU (Peu important, peu urgent). Il s’agit de prioriser la gestion de chantiers qui sont tous en apparence prioritaires. «Dans notre métier, il faut être bon jongleur et savoir disputer une partie de tennis tout en étant gardien de but et en jouant de la flûte. Il faut arbitrer jour après jour et chaque minute entre l’urgent et l’important… Également, savoir écouter pour dégager l’essentiel de l’inutile». Parce qu’à côté du travail, il faut aussi répondre aux sollicitations de la famille et même aux associations dont il est membre. Eh oui, il jongle bien Denis Germain ! Ainsi, à côté du boulot et de la famille, il est président de l’Association de parents d’élèves, de la PEE, et de l’ARPULL, association pour le respect et la sécurité des usagers du lycée Lyautey.
Face à tant de stress, Denis a trouvé la recette magique : le sommeil. Ainsi, quand la pression atteint son comble, il dort. Mais le travail n’est jamais bien loin ! Qu’il soit au lit ou sous la douche, il a toujours sous la main un magnéto pour enregistrer toute idée qui lui passe par la tête. Des fois, c’est durant les moments les plus insolites que la solution jaillit !
Autre issue de secours quand le rythme du travail atteint son paroxysme : la lecture. «Seule la lecture me permet vraiment de me déconnecter». Et il apprécie particulièrement les romans. «J’aime aller au hasard et découvrir des univers et aussi des écritures. Je ne supporte pas les romans mal écrits ou au style banal. J’ai adoré les auteurs américains des années 30 et 40. Aujourd’hui, ça va de Houellebeq qui est à la fois génial et agaçant, des Sud-Américains aux Chinois, des Irlandais aux Egyptiens contemporains comme feu Naguib Mahfoud et Alaa El Aswany».
Pratiquer un sport ? «Comme Churchill, mon secret c’est «jamais de sport». Non, je rigole. Aujourd’hui, je m’astreins à un minimum pour garder la forme». Et pour garder le moral, rien ne vaut mieux que faire plaisir à son palais. Denis Germain adore cuisiner et c’est un fin gourmet.
Plusieurs facettes de cette personne sont à découvrir et, sous ce sourire et ce calme que les journalistes lui connaissent, Denis Germain est une vraie boule de feu qui aime toucher à tout. Aujourd’hui, sa curiosité et son goût de l’aventure semblent être servis. Avec Mosaïk, associé depuis peu à un prestigieux partenaire aux ambitions africaines (ATCOM, filiale du groupe FinanceCom), Denis Germain y voit une opportunité de côtoyer de nouvelles cultures, et de se lancer dans de nouveaux défis !
«Je veux continuer à mettre en danger mon travail, en explorant de nouveaux espaces… Puis à un moment, tout arrêter pour profiter des choses simples et bonnes de la vie avant d’être trop vieux !».


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