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Monique Elgrichi, charme et rigueur
Publié dans Finances news le 19 - 03 - 2009

«J’ai su assez jeune ce que je voulais faire comme métier !», explique d’emblée Monique Elgrichi,
le Directeur général de l’agence Mosaïk. Le choix de sa carrière émane d’une conjugaison entre hasard, ténacité et son caractère bien trempé !
Extravertie, très sociable, Monique voulait faire un métier qui lui colle. Alors la Com, ce n’est pas par pur hasard qu’elle y arrive. Mais le déclic va réellement se produire pour Monique, alors qu’elle n’avait que 14 ans, lors d’un voyage au Canada. «La copine d’un cousin germain travaillait dans les RP et c’est en me parlant un peu de son travail, que l’idée a commencé à germer».
Au lycée Lyautey où Monique suivait sa scolarité, elle se montre parfois rebelle, un peu décalée. Et elle peut se le permettre parce qu’elle est brillante élève. Et c’est volontairement qu’elle opte pour la section littéraire. «J’aimais !».
En terminale, Monique consulte sa conseillère en orientation afin de lui exposer son choix de carrière. Cette dernière lui propose alors l’EFAP à Paris. «Mon père venait de décéder et je ne voulais pas accabler ma mère avec les charges très lourdes de cette école». Heureusement que la conseillère fit preuve de beaucoup de ténacité et procéda à des recherches afin que Monique puisse faire les études dont elle rêvait.
«Elle a vraiment bien creusé et m’a proposé une nouvelle section IUT qui permettait de faire carrière dans l’information et la communication. J’avais le choix entre deux options : journalisme ou communication. Je choisis la deuxième !». Elle part alors en tant que boursière à Toulouse où elle vivra dans une cité universitaire. Elle ne passera pas inaperçue et sortira major de sa promotion. Mais pas uniquement. Elle devient ainsi l’une des premières, sinon la première Marocaine à obtenir un diplôme en communication, spécialisée en relations publiques. «Souvent, on assimilait la communication aux télécommunications. Et puis, beaucoup continuent de croire que Com’ rime avec pub. Or, la Com’ est un métier qui englobe tout». Durant son cursus, Monique effectuera des stages, notamment au Maroc et plus précisément à la Banque Populaire. «C’était à l’époque l’un des premiers organismes marocains, en plus de Royal Air Maroc, à disposer d’un département communication et RP».
Après l’obtention de son diplôme, Monique pouvait poursuivre ses études, mais l’un de ses professeurs lui expliquera que, dans ce domaine, ce ne sont pas les diplômes qui comptent mais l’expérience et le travail de terrain. Elle ne va pas y réfléchir à deux reprises et décide de rentrer au Maroc rejoindre sa mère et son frère. Son mari aussi, puisque peu après son retour, elle décide de faire ses vœux, démarrant ainsi sa nouvelle vie de famille, pratiquement en même temps que sa vie professionnelle. De retour au Maroc dans les années 80, Monique recherche des débouchés car il n’y avait pas, à l’époque, beaucoup de médias, encore moins d’agences de com’. «A mon retour au Maroc, il n’y avait que 5 grands publicitaires qu’on appelait le Club des 5. 2M n’était pas encore née et les organes de presse étaient peu nombreux… Autant dire des perspectives assez réduites». Mais comme le hasard fait bien les choses, Monique apprend par le biais d’une amie que l’un de ses clients cherchait à recruter un responsable du département manifestations et parrainages, qui deviendra pas la suite le département sponsoring. «A l’époque, le département communication portait tous les noms sauf celui de Com’». En effet, le métier était à ses débuts au Maroc. Monique postule alors auprès des Brasseries et, jackpot, obtient le poste. «Pendant les cinq ans qu’a duré mon expérience au sein des Brasseries, nous réussîmes à lancer de nouveaux produits dès lors que nous avions plusieurs cartes de boissons comme Sidi Harazem, ou encore Coca-Cola… Ainsi, je pratiquais le métier progressivement jusqu’à élaborer des plans marketing».
Cap sur les multinationales : elle décide d’intégrer Colgate. Elle est nommée chef de produit et c’est une autre aventure avec le lancement de Cadum, un nouveau produit mousse à raser, etc…
Tombée enceinte de son premier enfant, Monique décide tout de même de prendre une année sabbatique pour se consacrer à la maternité. Son devoir amplement rempli, elle rejoint Warner Lambert en tant que Product Manager et confirme ainsi ses capacités en marketing. «Seulement 20 % de mon travail étaient consacrés à la communication et à la publicité, tandis que les 80 % restants étaient dédiés au marketing. Mais c’était une expérience enrichissante». En effet, Monique a pu suivre, grâce à son employeur qui avait décelé en elle de réelles capacités, des formations de pointe à Londres pour devenir une véritable pro en marketing avec la réalisation de business plans très ambitieux.
Après une autre année sabbatique et l’arrivée plus tard d’un petit garçon, Monique, ayant accumulé une expérience chez l’annonceur, change de cap après sa rencontre avec Hamid Kadiri, le PDG de l’agence Klem. Il la recrute et lui confie d’importants budgets à gérer. Monique expérimente alors la communication de l’autre côté de la barrière. Et c’est un tournant radical !
En 1993, Monique a un déclic. «Avec le développement économique du pays, le boom de la Bourse et le développement des télécommunications et des médias… je m’étais dit que la communication classique ne saurait, à elle seule, accompagner l’essor du pays. Alors j’ai décidé de créer une agence de communication globale avec l’appui et le soutien total de H. Kadiri. Et c’est là où j’ai fait appel à Denis Germain, chacun de nous complétant l’autre». Depuis, le tandem n’a plus changé de méthode. Même dans les recrutements, l’agence s’est tracée une ligne de conduite : évaluer les compétences des personnes, puis leur donner les moyens d’atteindre leurs objectifs, sans qu’elles soient sous-employées ou surstressées.
Une agence qui réunit plusieurs profils pour répondre à tous les aspects de la communication, des RP à la réalisation de campagnes publicitaires… Bref, tout ce qu’il faut pour accompagner les annonceurs dans leurs efforts d’investissement et d’innovation.
Il est important de s’arrêter ici un moment sur l’effort et le temps que cette femme investit pour gérer sa vie professionnelle et familiale. «J’essaye de dissocier les deux ! Et puis, par moment, il faut savoir faire des choix».
Bien que très dynamique, sûre d’elle-même, il n’en demeure pas moins que Monique se remet en question tous les jours. «Je ne cesse de répéter à l’équipe que dans notre métier, on passe le Bac chaque jour !». Alors, pour faire face à la vie, cette quête qui l’entraîne chaque jour dans une course effrénée sur de nouveaux fronts, Monique a opté pour une devise qui la définit bien : «Ma seule devise est qu’il faut essayer d’être sérieux sans pour autant se prendre au sérieux. Parce que, d’une part, nous avons des responsabilités qu’il faut assumer et, de l’autre, nous avons une vie dont il faut également profiter».


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