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Transport aérien : La RAM est-elle pilotée à vue ?
Publié dans Finances news le 17 - 07 - 2008

* L’AMPL dénonce les conditions de travail au sein de la compagnie.
* Le dialogue avec la DG est interrompu.
* Qualité de service : un boulet que traîne la RAM.
Les perturbations des vols de la RAM ont fait la Une de plusieurs titres marocains la semaine dernière. Entre retards exagérés et annulations de vols, les désagréments subis par les voyageurs n’étaient pas des moindres. En cause, une vingtaine de pilotes de ligne qui sont tombés simultanément malades le 3 juillet dernier, entraînant une enquête diligentée par la Direction générale de la Royal Air Maroc, laquelle estime ce nombre d’absences «anormalement» élevé. Voilà pour les faits.
Il faut néanmoins savoir que le climat social au sein de la compagnie est pour le moins tendu, et ce depuis plusieurs années. Au centre de cette ambiance délétère, le bras de fer qui oppose la DG à l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL). Une Association qui, par la voix de Najib
Al Ibrahimi, pilote de ligne et membre de l’AMPL, dénonce avec véhémence les conditions d’exercice de leur profession. Selon lui, «nous sommes réellement fatigués et vivons une situation intenable». «Les heures de vols ont été augmentées, surtout la nuit, en raison du déploiement du réseau de la RAM sur l’Afrique; et tout cela contribue à la fatigue et aux maladies», précise-t-il, ajoutant que «nous avons parmi notre équipe 2 cas de tyroïde et 5 cas de malaria, en plus de plusieurs cas d’inaptitude».
Il faut rappeler qu’il y a un an, l’AMPL a organisé une conférence sur la fatigue, et en marge de laquelle une étude a été lancée. Cette étude a révélé qu’il y a «une relation de cause à effet qui provoque des malaises chez les pilotes».
Dialogue interrompu
Le dialogue entamé par l’AMPL et la DG est actuellement au point mort. Des négociations avaient été en effet entamées avec Driss Benhima depuis son arrivée à la tête de la RAM. Mais après une année de négociations, le dialogue aurait été arrêté unilatéralement de la part de la Direction générale. Et d’après un ex-cadre de la compagnie, «les revendications des pilotes étaient justifiables et réalisables».
Dans ce cadre, note Al Ibrahimi, «la nouvelle Direction générale est partie sur une fausse note en avançant qu’elle ne donnerait pas ce que la précédente équipe n’a pas donné». «Pire, elle a même remis en cause tous les acquis qui avaient été négociés avant sa prise de pouvoir», soutient-il.
Rappelons, à ce titre, qu’à l’époque où la RAM était dirigée par Berrada, la compagnie avait dû faire face à une terrible grève des pilotes avec, à la clé, des conséquences financières énormes et de nombreux désagréments pour les usagers de la RAM. Les longs mois de négociations avaient finalement abouti à un compromis.
Aujourd’hui, l’on se rend compte, avec les révélations de l’AMPL, que la paix sociale repose sur un socle bien précaire. Surtout lorsque Al Ibrahimi soutient que «Royal Air Maroc est gérée au jour le jour et manque de stratégie à moyen et long termes». La compagnie vivrait donc un problème structurel qui proviendrait, selon un ex-proche de Benhima, «de la politique de gestion des ressources humaines; en d’autres termes, le manque de valorisation du personnel, l’inexistence de formation, ainsi que la réduction des champs de compétences associés à l’absence de perspectives pour les salariés. Tout cela crée une tension au sein d’une institution incapable d’écrire son histoire aujourd’hui».
Contacté par la rédaction de Finances News Hebdo, le Directeur des ressources humaines de la RAM n’a pas voulu s’exprimer.
Mouvement en vue ?
Cette tension perceptible entre la DG et les pilotes de ligne serait-elle le prélude à un nouveau mouvement de grève de l’AMPL ?
Peut-être, surtout que l’Association juge inconvenante l’enquête diligentée par la RAM et qui risque de se solder par des sanctions. Une enquête qui, selon Al Ibrahimi, «n’a pas sa raison d’être, dans la mesure où les défaillances des pilotes sont prévues par toutes les compagnies aériennes à hauteur de 7% de l’effectif, alors que les absences des pilotes de la RAM n’ont concerné que seulement 5% de l’effectif global».
En tout cas, un nouveau bras de fer entre les deux parties n’est guère souhaitable, surtout en cette haute saison. La compagnie y perdra beaucoup financièrement, mais également en terme d’image.
Une image déjà ternie par une qualité de service très controversée, sous-tendue, d’une part, par les retards récurrents des vols, sans aucun dispositif de communication pour aviser et rassurer les passagers. «Ce manque d’information qui perturbe les vols, nous en sommes aussi victimes, en tant que pilotes, parce qu’on fait souvent appel à nous quelques heures à peine avant le départ de l’avion, ce qui peut être dangereux pour la sécurité des voyageurs», précise Al Ibrahimi.
Une image également ternie par l’attitude de mépris (régulièrement dénoncée) souvent affichée à l’égard des passagers subsahariens notamment.


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