* La société mise sur laccompagnement social des bidonvillois pour réussir le programme de relogement. * La filiale de la CDG a des ambitions à linternational et plusieurs pays africains veulent profiter de son expérience. Dyar Al Mansour, filiale de CDG Développement, vient de présenter son bilan de réalisation. La société qui sest spécialisée depuis 2002 dans le logement social, économique et le renouvellement urbain, est sur le point dacheter de grands projets de relogement à Rabat dans le cadre du programme national de lutte contre lhabitat insalubre. Le total des constructions se décline en 7.500 logements et 1.111 commerces répartis en trois projets : Al Kora à Rabat, Mers El Kheir et Annasr à Témara. «Chaque projet a ses propres spécificités et ses conditions de réalisation. Leur réalisation a nécessité lintervention de plusieurs partenaires comme les ministères de lIntérieur, des Finances, de lHabitat et les communes urbaines», a annoncé Abdellatif Fazouane, Directeur général de Dyar Al Mansour. Les trois projets ont nécessité un investissement global de 1.457 MDH et des délais de réalisation très réduits. «Le facteur temps est primordial dans les projets immobiliers à caractère social car les matériaux de construction connaissent des renchérissements de prix très fréquents dautant plus que les opérations de relogement des bidonvillois ne sont guère une chose facile. Il était question de faire un accompagnent social de cette population», a souligné Fazouane. Dyar Al Mansour est lunique promoteur qui accorde un accompagnement social des acquéreurs. Linitiative a pour objectif dassurer ladhésion des populations bidonvilloises aux projets dhabitat proposés et leur intégration à leur environnement. Douar Al Kora est le plus ancien bidonville du Maroc, il date de 1901. Pour Mers El Kheir, il sagit de terres guich qui ont un statut très particulier. Le projet Ennasr se trouve en plein centre de Témara, la population ne peut accepter que des logements tout près. «Notre action visait aussi à mettre en place un environnement social adéquat avec des conditions optimales dans lobjectif de gagner la confiance des populations concernées», a indiqué Fazouane. Pour faciliter la tâche, un guichet unique a été créé pour informer et faciliter les démarches administratives. Dyar Al Mansour a bénéficié des synergies avec la Fondation CDG pour des actions sociales. Pour ce qui est des perspectives davenir, Dyar Al Mansour veut profiter pleinement de lessor du secteur immobilier surtout dans son volet social. Pas moins de cinq projets sont en cours détude (Douars El Gueraa, Kouara et Rjaf Allah à Rabat, Aïn Harrouda et Ouled Saleh). Ces projets représentent 6.293 logements et 150 commerces. La production envisagée de lentreprise à lhorizon 2008 est de 4.000 logements/an et va passer à 10.000 en 2011. Les ambitions de Dyar Al Mansour visent encore plus haut et lorgnent le marché international. «Plusieurs pays veulent sinspirer et profiter de notre expérience. Nous avons des contacts très avancés avec des pays de lAfrique de lOuest et avec la Libye et nous étudions toutes les propositions», a affirmé Fazouane.