* La reprise de la pêche côtière concerne tous les ports du Maroc, selon les professionnels du secteur. * Le retour à la normale des produits de la mer tarde cependant à se réaliser. Après la reprise de la pêche côtière sur pratiquement tous les ports marocains, tout le processus de la confrontation semblait donner raison aux professionnels du secteur. La Fédération nationale de la pêche maritime, via son Président Abderrahim Laabidi, constate que «nous ne sommes pas du tout daccord sur le contenu de cet accord, ni avec le communiqué rendu public. Nous navons eu droit quà de bonnes intentions. Si nous avons accepté de reprendre notre activité, cest parce que les pêcheurs risquaient de pâtir de la grève ». Le département de Aziz Akhannouch, après 3 semaines de grève sans précédant au sein du maillon le plus large du secteur, semble lui aussi retenir les leçons de ce bras de fer. En se pliant aux exigences des professionnels, le département des pêches maritimes venait en fait de rendre concrètes plusieurs demandes émanant des professionnels. La filière de la pêche côtière a pu ainsi obtenir lexonération de la TVA. Une baisse sur le prix du gasoil avec un plafond de 300 DH/tonne. Ces deux demandes constituaient en fait lossature du cahier revendicatif des grévistes. Le département des pêches maritimes sest aussi engagé à moderniser la flotte, avec linstauration dun comité mixte qui aura en charge de veiller à la mise en uvre des mesures décidées. Le communiqué signé conjointement après larrêt de la grève dévoile aussi que le soutien au prix du gasoil a «pour objectif de ne pas dépasser un prix plafond fixé à 5.000 DH la tonne». La réduction des effets de prix des carburants a été au centre de ce mouvement de grève qui a causé une flambée des prix des produits de la mer. Le retour à la normale des prix de ces produits tarde cependant à se réaliser. Les prix stagnent depuis le 18 février. Même si certains parlent de conditions climatiques défavorables qui poussent encore la plupart des pêcheurs à rester au port .