* La CMR précise que les faiblesses relevées par la Cour ont été soulevées par la Caisse et quelques-unes relèvent d'avant la réforme de 1996. Suite au rapport accablant de la Cour des Comptes et qui fait état de la situation financière de certains organismes nationaux, certains parmi eux ont décidé de clarifier les points noirs de ce rapport. La CMR a été le premier organisme à avoir manifesté l'intérêt à tirer au clair les remarques de la Cour qui ont fait couler beaucoup d'encre dans la presse nationale. Le Directeur général de la Caisse, M. Bendriss, a tenu d'abord à préciser que c'est la première fois que la Caisse subit un tel contrôle. C'est dans le cadre de son programme de 2005 que la Cour a diligenté une mission de contrôle de la Caisse. Le but de cette réunion est d'enrayer toute atteinte à l'image de la Caisse auprès de ses affiliés actifs et retraités et aussi de ses partenaires. Ce contrôle a pour principal dessein de s'assurer dans un premier temps de la régularité et de la sincérité des opérations réalisées et, dans un second temps, de l'appréciation de la qualité et de la gestion. En guise de réponse aux remarques formulées par la Cour, le Directeur général a tenu à rappeler que la réforme de la CMR a débuté en 1996 et qu'avant cette date, elle était caractérisée par des carences de gestion qui, malheureusement, se sont traduites par une fragilisation de l'équilibre des régimes de retraite due notamment au non versement par l'Etat de l'intégralité de sa contribution patronale. Depuis le lancement de la réforme, la Caisse présente à son Conseil d'Administration un bilan actuariel qui résume la situation financière des régimes qu'elle gère. Ces études ont permis à la CMR de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité d'engager les réformes nécessaires pour sauvegarder la solvabilité à long terme des régimes. En plus des relèvements des taux de cotisations salariales et patronales décidés en 2003 et en 2006, l'Etat a versé à la CMR des arriérés d'un montant de 11 Mds DH et a commencé à verser à la Caisse le manque à gagner induit par l'opération de départs volontaires à la retraite et dont le montant s'élève à 7,5 Mds DH. La dernière étude date de 2006; elle a contribué à la mise en place de la gestion actif-passif. Bendriss a tenu par ailleurs à préciser que les recettes (18,6 Mds DH) de la Caisse dépassent largement ses dépenses (14 Mds DH) et que les frais de gestion sont de 84 Mds DH, soit 0,41% des recettes globales. Certes, la Cour des Comptes a reconnu les efforts accomplis dans ce domaine stratégique et hautement technique, mais elle s'est basée exclusivement sur les deux cas isolés de pertes (BNDE et Managem). La CMR signale, à cet effet, que le bilan des interventions de la Caisse sur le marché boursier fait ressortir un cumul de placements de 3.913 MDH, des revenus réalisés de 625 MDH, des pertes accusées de l'ordre de 101 MDH, soit un gain net de 524 MDH. Et dans l'optique d'une optimisation de la gestion du portefeuille, la CMR a lancé, en collaboration avec le ministère de l'Economie et des Finances, une étude pilotée par un cabinet international. Les responsables ont tenu à préciser que les deux fraudes relevées par la Cour ont eu lieu en dehors de la CMR et que sous leur responsabilité, il n'a pas été relevé de dépenses inutiles.