* Le Maroc participe pour la première cette année au «Baromètre Axa de la retraite». * Les actifs marocains sont les moins prévoyants en matière de retraite. * Les Marocains pensent que c'est au gouvernement d'assurer le financement de la retraite. Cest jeudi dernier qu'Axa Assurance Maroc a dévoilé les résultats de l'enquête relative au baromètre de la retraite. Ce baromètre reflète la situation et les habitudes des retraités dans le monde. En 2005, le baromètre avait été réalisé dans les 15 pays les plus industrialisés. Celle d'aujourd'hui couvre 26 pays et ses résultats permettent d'appréhender la perception d'une grande partie de la population mondiale. A noter que le Maroc est le premier pays africain à intégrer cette enquête. En effet, il a été relevé que le Maroc figure parmi les pays où l'on prépare le moins sa retraite. Les actifs marocains sont les moins prévoyants sachant que seuls 35% ont déjà commencé à le faire. Jadis, les Marocains préparaient leur retraite en épargnant dans l'achat d'or, de biens immobiliers mais ils considéraient également leurs enfants comme un moyen d'assurer leurs vieux jours. D'après Soumaya Guessous, sociologue, si les enfants étaient considérés autrefois comme un moyen de sassurer une retraite, il n'en est plus de même aujourd'hui. «Les enfants, de nos jours, sont considérés comme des aspirateurs qui dilapident l'argent de leurs parents, et ce à cause de plusieurs mutations démographiques, en l'occurrence le mariage tardif», confirme la sociologue. Les résultats de l'enquête d'Axa vont dans le même sens sachant qu'aujourd'hui les aides financières sont primordiales. Les cotisations aux caisses de retraite sont aujourd'hui la principale source de financement. On peut citer, à cet égard, la CNSS pour les employés du secteur privé et la CMR pour ceux relevant de la fonction publique. Il y a aussi la CIMR pour le secteur privé qui reste facultative et dépend de la bonne volonté des patrons désireux de fidéliser leur personnel. Les autres moyens d'épargne qui relèvent plus d'initiatives individuelles sont utilisés surtout par les classes les plus favorisées. Les autres catégories n'épargnent pas à cause du pouvoir d'achat limité, mais aussi en raison d'un manque de confiance dans les produits d'épargne. Les actifs marocains économisent moins que ne l'ont fait leurs concitoyens retraités. Mais ni les uns, ni les autres ne sont prêts à prendre des risques. Autre fait saillant de l'enquête : les Marocains sont les derniers à croire que la Caisse nationale des pensions de leur pays souffre de graves problèmes. La majorité des actifs et des retraités s'attende à une réforme dans les 10 prochaines années. Alors que les actifs sont plus enclins à penser que la réforme consistera en une augmentation du nombre d'années de travail, les retraités quant à eux pensent plutôt que la réforme induira une réduction des revenus à la retraite.