* Le HCP publie ses prévisions pour l'année 2007 en comparaison avec 2006. * Croissance en baisse causée par la mauvaise campagne agricole. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) vient de publier un résumé du Budget économique prévisionnel 2007 selon les structures des comptes nationaux de 1998. Selon le HCP «les hypothèses sous-tendant le Budget économique prévisionnel 2007 tiennent compte des dispositions de la Loi de Finances 2007 adoptée par le parlement, des évolutions qui ont marqué l'environnement économique national et international durant le second semestre de 2006 et de celles attendues en 2007". 2006 a été marquée par une croissance soutenue. On note un comportement favorable du secteur agricole et aussi non agricole. La note du HCP souligne que «l'environnement des affaires au Maroc, devenu plus attractif cette année, explique en partie l'expansion des investissements directs étrangers et la relance des investissements des entreprises nationales, contribuant ainsi à la réalisation des chantiers d'envergure mis en uvre dans les secteurs du tourisme, des industries de transformation et des infrastructures économiques de base». Ces conditions devraient se poursuivre en 2007 sous l'effet des mesures fiscales retenues dans la Loi de Finances et de la consolidation des investissements publics de manière générale. La conjoncture internationale connaît aussi une certaine reprise. La zone Euro, principale partenaire du Maroc, va augmenter sa demande à destination du Maroc. Les efforts de maîtrise de l'inflation vont continuer dans le monde. Elle va passer de 2,6% en 2006 à 2,3% en 2007 pour les économies avancées et de 5,2% à 5% pour les pays émergents. Les prix du pétrole qui ont atteint des records en 2006 vont poursuivre leur tendance baissière A cet égard, le cours moyen pourrait atteindre 55 dollars/baril en 2007 au lieu de 64 dollars estimé pour 2006, selon les dernières perspectives économiques de la Banque mondiale. Ces cours, encore élevés, seraient compensés, en partie, par une légère dépréciation du Dollar américain par rapport à l'Euro, dont la parité serait de l'ordre de 1,27dollar/euro. Au niveau national, les prévisions du HCP de la demande finale en terme nominal indiquent «une hausse de la formation brute de capital fixe de 10,5%, de la consommation finale des ménages résidents de 12,8%, des exportations de biens et services de 14,7% et des importations de 10,5%. De ce fait, le produit intérieur brut s'accroîtrait de 8,1% en terme réel au lieu de 2,4% en 2005». La hausse générale des prix a marqué l'année 2006. En effet, ces prix ont pris 2,8% impactés en cela par le renchérissement des prix des produits pétroliers. Pour 2007, le HCP prévoit «une amélioration sensible du PIB non agricole de 5,5% au lieu des 5,2% en 2006. Le secteur secondaire, notamment les mines, l'énergie, les industries de transformation et bâtiment et travaux publics, va réaliser une progression de 5,3% contre 4,3% en 2006. Le secteur tertiaire maintiendrait son rythme de croissance à 5,6%, impacté par l'évolution favorable des secteurs du tourisme, du transport, des télécoms et des finances». Pour le secteur primaire, la campagne agricole 2006-2007 devrait connaître une baisse des récoltes. Le HCP a estimé les résultats à 53 millions de quintaux. La valeur ajoutée du secteur, quant à elle, devrait régresser de 11,7% en terme réel. La part du secteur primaire dans le PIB serait ramenée à 12,5% en 2007 contre 14,4% en 2006. De ce fait, le taux de croissance du PIB ne devrait pas dépasser les 3%. L'inflation serait maîtrisée à près de 1,5%. Si la situation de sécheresse persiste, la récolte céréalière ne devrait pas dépasser les 30 millions de qx. La valeur ajoutée du secteur va reculer de 17%. La croissance du PIB ne va pas dépasser 1,6% en 2007. Concernant les emplois, l'investissement brut composé de la Formation brute du capital fixe (FBCF) et de la variation des stocks sera tiré vers le haut par les grands chantiers. De ce fait, la FBCF va progresser de 11%. La politique budgétaire expansive en 2007 va doper la consommation des administrations publiques qui va augmenter de 8,5%. Pour sa part, la consommation des ménages résidents va baisser. Elle va passer de 12,8% en 2006 à 3% en 2007 à cause de la baisse de l'autoconsommation en produits agricoles. Le taux d'inflation devrait baisser, passant de 2,8% en 2006 à 1,5% en 2007. Au plan du financement de l'économie, le HCP estime que 2007 serait marquée par la persistance de la surliquidité au niveau de l'économie nationale, engendrant ainsi une baisse des taux d'intérêt. L'épargne nationale atteindrait, selon la nouvelle base, 33,4% du PIB en 2007 et le taux d'investissement 29,9% du PIB. Par conséquent, le compte épargne-investissement continuerait de dégager un excédent de financement d'environ 3,5% du PIB en 2007."