q Dans cet entretien, Bouchaïb Rami, Président du Club des Investisseurs Marocains à l'Etranger, nous dévoile ses attentes en ce début de l'opération Transit 2007. * En attandant de la mise en place du Haut Conseil de l'Immigration, les MRE n'ont toujours pas le droit de vote. * Après 10 ans d'existence, le Club des Investisseurs Marocains à l'Etranger a réussi à fédérer plusieurs composantes des MRE et compte plus de 1.300 sociétés. Finances News Hebdo : Les conditions d'accueil et les préparatifs pour l'opération Transit 2007 sont-ils satisfaisants ? Bouchaïb Rami : Nous sommes très contents effectivement de la logistique mise en place par les services de la Douane ; je crois que c'est un acquis maintenant, le fait d'avoir un tel dispositif d'accueil mis en place. Je crois aussi que depuis l'intronisation de SM Mohammed VI, une attention très particulière est accordée au MRE et je pense que cette année, tout le monde est optimiste quant au déroulement de cette opération qui durera du 15 juin au 15 août. F. N. H. : Comment évaluez-vous les investissements réalisés par les MRE au cours des dernières années ? B. R. : Il y a eu une réelle tendance vers la hausse après l'implication des banques ; essentiellement les institutions financières qui ont pour créneau majeur l'accompagnement des MRE, comme Bank Al Amal et Dar-Damane. Des guichets spéciaux sont aussi mis en place pour les MRE. Dans l'ensemble, le climat d'attraction des investissements des MRE s'est nettement amélioré. F. N. H. : L'approche des élections incite à se poser des questions sur le vote des MRE. Où en est-on à ce sujet ? B. R. : Je crois que sur cette question on attend la mise en exécution des instructions royales concernant le Conseil supérieur de la communauté marocaine à l'étranger (CSCME). Cette institution est censée se pencher sur le dossier et proposer des solutions. Seulement, il va falloir que le CSCME consulte de très près les fédérations, les associations et les amicales des MRE. L'ouverture vers les représentations en France, en Hollande et en Italie... est importante pour que cette nouvelle institution puisse remplir convenablement sa mission. Si elle se contente de consulter les ambassades et les consulats, je crois que sa mission ne peut qu'être imparfaitement accomplie. F. N. H. : A-t-on fixé la date de la mise en place du CSCME ? B. R. : Je crois qu'il est attendu pour le mois de juillet. Et là je voudrais ajouter que les responsables marocains devraient accorder plus d'attention aux jeunes Marocains résidant à l'étranger. Car, comme on dit : «Fihom El Kheir», car ils ont une réelle volonté d'apporter leur savoir-faire et leur argent au Maroc; et il faudra les accompagner dans cet effort ambitieux. Notre club est constitué de 60% de jeunes formant les 1.300 sociétés qui le composent.