* La Fédération des Industries Forestières des Arts Graphiques et de lEmballage est en quête de financement de sa stratégie de développement de la filière vieux papiers et cartons. * Une expérience pilote sera lancée au niveau dAgadir, tandis que la FIFAGE sensibilise les autres fédérations à un grand chantier de tri des matières recyclables. * La Fédération compte sur lapport des autorités compétentes appelées à veiller au respect de la loi en vigueur. Finances News Hebdo : Maintenant que létude est achevée et que les axes de la stratégie de développement de la filière vieux papiers et cartons sont bien déterminés, comment pensez-vous recueillir le financement pour sa mise en uvre ? Aziz Qadiri : Nous avons des pistes que nous sommes en train de creuser, mais nous avons besoin de laide du gouvernement et plus particulièrement celle du ministère de lAménagement du territoire et de lEnvironnement. Il y a également dautres fonds de financement que nous avons sollicités et qui nont pas encore donné de réponse définitive. Le problème nest pas toujours réglé pour avancer dans ce vaste chantier qui, rappelons-le, a pour objectif datteindre à lhorizon 2012 un ratio de 50 % de collecte du volume global de consommation du papier et carton. F. N. H. : Pourtant, vous avez déjà établi un objectif sans pour autant que le problème de financement ne soit résolu A. Z. : Oui, parce quil faut avoir une vision pour aller de lavant, un objectif somme toute raisonnable. Nous sommes déjà à un ratio de 28 %. Ce qui na pas été très mis en relief dans cette étude, cest quun grand progrès a été fait. Nous importions beaucoup plus de vieux papiers par rapport à maintenant. Donc, on sent quun effort important a été fait. Mais nous sommes arrivés à un palier où il faut aller encore plus loin et plus vite. Et seuls les mécanismes qui ont été développés dans les pays européens permettraient datteindre une telle performance. F. N. H. : Il a été décidé de lancer une expérience pilote à Agadir. Comment se déroulera-t-elle ? A. Z. : Par cette expérience pilote qui sera lancée à Agadir, nous essayons damorcer le tri sélectif. Le choix de la ville dAgadir se justifie à plusieurs égards. Il sagit de la seule mairie qui interdit le ramassage de vieux papiers pour des raisons de propreté puisque cest une ville hautement touristique. Et cette interdiction est une menace pour notre filiale, car si les autres villes lui emboîtent le pas, le ratio de vieux papiers et cartons collectés va être revu à la baisse. En allant voir le Président du Conseil de la ville, nous avons proposé denvisager la possibilité de mettre en place un système de tri des déchets. Il a été très partant pour cette expérience. Lidée est de voir comment la ville, par conséquent les autorités compétentes, pourraient aider les habitants à trier leurs déchets. Par ailleurs, pour créer un effet de synergie, cette étude ne concerne pas uniquement le secteur du papier et carton puisque nous avons incité les autres fédérations concernées par le recyclage à sintéresser à ce projet pilote, en particulier les secteurs du plastique et des métaux. F. N. H. : Qui va finalement porter ce grand chantier de tri pour un meilleur recyclage ? A. Z. : Nous nallons pas réinventer la poudre. Lidée est dinterpeller les pouvoirs publics pour mettre en place un comité de suivi où siégeront les professionnels, pour essayer de voir les modalités de financement, etc. Parce que ce projet est directement lié au travail des communes, collectivités locales F. N. H. : Etes-vous optimiste quant à leur collaboration ? A. Z. : Tout à fait. Parce que la loi stipule notamment le principe de pollueur-payeur, et que ces autorités ont pour mission de veiller au respect de cette loi. Il faut donc mettre en place les décrets dapplication et entrer dans le vif du sujet.