«Le spectre» du décalage entre horaire administratif et horaire scolaire pose de sérieux problèmes aux parents délèves. La rentrée scolaire cette année, qui se fait après lapplication effective de lhoraire continu dans les administrations publiques, suscite de nombreuses interrogations pour les familles marocaines auxquelles il ne reste pratiquement pas dautres choix. Si la question de lhoraire continu dans les écoles napparaît pas encore tranchée et que la porte des négociations demeure toujours ouverte, la marge de manuvre des familles, elle, est devenue réduite. Habib El Malki, ministre de lEducation nationale, de lEnseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, a maintes fois réitéré sa conviction que «le temps pédagogique est totalement différent du temps administratif». Il faut remarquer que larticle 6 du décret dapplication de lhoraire continu exclut les agents et les fonctionnaires des établissements scolaires de lhoraire appliqué depuis le 04 juillet 2005. Or, cette disposition juridique qui semble avantager les jeunes écoliers, les collégiens, les lycéens et les étudiants marocains na pas du tout arrangé les pères et mères travaillant dans le secteur public. A part le corps enseignant qui se trouve à la fois objet et sujet de la loi, la question du décalage horaire entre les parents et surtout de leurs jeunes enfants se pose avec acuité. «Léducation des enfants», ce thème vaste et complexe, est placée au-devant de la scène après que les parents ont senti que les exigences de leur nouvel horaire de travail vont finir une fois pour toute avec «le petit chwia» dont ils disposaient auparavant pour superviser, aider et même amener leurs enfants à lécole et les reconduire aux foyer. A la question de léducation des enfant, sajoutent évidemment des frais et charges supplémentaires liés au transport et à la restauration des enfants scolarisés, qui seront obligés de suivre le train de vie de leurs parents. Les cantines scolaires dans le primaire ne sont pas généralisées. Il faut remarquer quau total, les établissements scolaires marocains accueilleront au cours de cette année 2005-2006 un peu moins de 6 millions délèves. Le taux dans le préscolaire est de 61%. Ceci montre lampleur du phénomène qui risque de générer dimportants problèmes qui ne peuvent être mesurés actuellement. Linnovation ou le correctif apporté à la pause entre 12h00 et 14h00 qui sera réduite dune heure paraît actuellement sans portée tangible du moment quelle nest pas encore mise à lépreuve de la pratique quotidienne. La sortie des classes des établissements publics est prévue à 16h00 dans les écoles, lycées et collèges, tandis que des exceptions seront accordées dans 40% des cas des écoliers primaires pour «leurs besoins pédagogiques spécifiques».