* Un an après le Discours Royal sur l'INDH, une dynamique de développement a été créée impliquant tous les partenaires sociaux dans un exercice de démocratie participative. * Pour 2006-2010, le nombre des communes rurales à bénéficier du Programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural passera de 348 à 403 communes rurales cibles en plus de 264 quartiers identifiés au niveau des 30 villes. * Pour certains projets, les retombées se sont fait immédiatement sentir. Finances News Hebdo : Quelle appréciation faites-vous du bilan d'étape de l'INDH ? Abderrahim El Harouchi : L'INDH, après une année, a peut-être évolué à deux niveaux. Le premier, qui me semble le plus important, est celui de la dynamique de développement qui vient d'être créée. Sur ce plan-là, nous pouvons dire que le bilan est extrêmement satisfaisant dans la mesure où les problèmes locaux sont pris en charge par les responsables locaux. C'est un véritable exercice de démocratie participative impliquant l'ensemble des partenaires. Nous sommes l'un des rares pays à avoir institutionnalisé la société civile et, en particulier, les associations qui sont devenues partenaires dans l'ensemble des comités. Donc, il y a une excellente dynamique qui est maintenant fondée sur de nouvelles règles en matière de gouvernance. Il s'agit de contractualisation, de gestion axée sur les résultats, de l'intégration des projets. De ce côté-ci, je crois que nous sommes sur une très bonne voie en matière de développement. Sur le plan des réalisations, le programme prioritaire de 2005 se déroule dans d'excellentes conditions. Sur 1.100 projets, 50 % sont déjà réalisés et profitent aux bénéficiaires. Les autres projets sont à un taux de réalisation qui se situe entre 20 et 80 %, puisque ce sont des projets plus difficiles et qui demandent plus de temps. F. N. H. : Quelle est la prochaine étape que vous allez aborder maintenant ? A. E. H. : Pour la deuxième étape concernant le programme 2006-2010, les sites prioritaires ont déjà été identifiés par les comités provinciaux. Initialement, il était prévu que ce programme concernerait 360 communes rurales, dont le taux de pauvreté est supérieur à 30 % ; à ces communes se sont ajoutées les communes rurales dont le taux est situé entre 22 et 30 %, si bien que nous avons maintenant 403 sites prioritaires au niveau du monde rural. 264 quartiers urbains dans les 30 villes de plus de 100.000 habitants ont été retenus et il n'y a pas eu la moindre contestation. Alors qu'au départ, il y avait quelques inquiétudes sur l'identification des communes. F. N. H. : Ce qui n'est plus le cas actuellement ? A. E. H. : Actuellement, tout se passe très bien. Tous les comités locaux sont constitués au niveau des sites prioritaires. Au niveau des provinces, des préfectures et des régions, les diagnostics sont très avancés, les programmes sont en cours de préparation, les ressources humaines pour la mise en uvre de l'INDH sont déjà formées. Quelque 5.000 personnes ont bénéficié d'une formation dans la gestion des projets et dans la planification. Un réseau d'experts a été constitué par appel à candidature par voie de presse et comporte des cabinets d'études spécialisés, des associations et des personnes qui ont une expertise dans le développement humain. Enfin, un site web avec toutes les informations en relation avec l'INDH a été lancé et mis à la disposition des journalistes, des décideurs et des citoyens. F. N. H. : En terme de retombées, quand les populations vont-elles apprécier les effets des projets achevés et en cours de réalisation ? A. E. H. : Tout dépend de la nature des projets. Par exemple, dans le cadre de la lutte contre la précarité et de la mise à niveau des centres sociaux, les retombées ont été immédiates comme on peut le voir. La même chose est constatée pour la lutte contre l'abandon scolaire au niveau d'une école grâce à l'amélioration de la qualité du soutien scolaire et l'amélioration de l'état général de lécole. Dans le cadre des activités génératrices de revenus, eh bien là, ce sont des projets qui demandent au moins trois mois pour certains, avant que les revenus ne s'améliorent. Donc, tout dépend de la nature des projets.