Lhomosexualité est vieille comme lhumanité. Elle a toujours été considérée comme un phénomène contre-nature. Aujourdhui, certains bords au Maroc cherchent à trouver une visibilité sociale aux «gays». Mais beaucoup de Marocains saccordent à dénoncer le phénomène. On se demande si la défense des droits des homosexuels marocains ne figure pas parmi les clauses du plan de réforme américain pour la région du Grand Moyen-Orient... Ce nest pas un hasard si certains médias nationaux, sans doute inspirés par des idées transatlantiques, prennent position pour les «gays» marocains et cherchent à légitimer leurs actes. Mais nul nignore que la société marocaine est largement « gayophobe ». Les Marocains nacceptent même pas de parler de ce phénomène en public. Pas question de parler donc chez nous des droits de «gays» ou de leur visibilité sociale. Certains narrivent même pas à imaginer un... bon musulman homosexuel ! «Cest un péché», «Cest une honte»... Cest ce quon entend dire au Maroc sur le phénomène des gays. Pour une grande partie de nos concitoyens, lhomosexualité veut dire «relation sexuelle entre deux hommes» (en fait, on parle lhomosexualité pour traduire une relation sexuelle entre deux personnes, ou plus, de même sexe). Refus den parler et den banaliser la nature. Lopinion publique ne tolère guère, dans sa grande majorité, les relations sexuelles entre hommes (ni entre femmes dailleurs) Lhomosexualité a toujours existé au sein de la société arabe. Avant lIslam, le phénomène a été considéré contre-nature. Aujourdhui, lopinion publique marocaine naccepte pas que lon parle de ce phénomène comme dun état de fait normal. Ici, la religion et la loi condamnent lhomosexualité. Les «gays» marocains ont toujours vécu leur homosexualité en cachette. «Pourquoi cherchent-ils aujourdhui à se faire remarquer et à sorganiser dans le cadre dun mouvement ?», nous laissent entendre les personnes que nous avons sondées. Cela rentre peut-être dans le cadre des recommandations de lOncle Sam qui cherche à instaurer un nouvel ordre dans le monde arabe après la chute du régime de Saddam... Faut-il rappeler que nimporte quelle réforme est vouée à léchec si elle némane pas de la conviction des peuples de la région ? Pour en revenir à lavis des Marocains sur les gays, lopinion publique ne tolère guère, dans sa grande majorité, les relations sexuelles entre hommes (ni entre femmes dailleurs). Ce genre de relations est condamné par lIslam et par la loi. Que lon en juge à travers les quelques témoignages que nous avons recueillis. (voir encadré)