* L'objectif de ce baromètre est d'avoir une photographie de l'environnement interne et externe des PME dans les plus brefs délais. * 39% des PME se déclarent en bonne situation, 57% évaluent leur situation comme moyenne, alors que 4% jugent la leur comme mauvaise. La nécessité de l'accompagnement de la PME marocaine dans sa quête de modernisation et d'excellence se pose aujourd'hui plus que jamais», a affirmé Latifa Echihabi, DG de l'ANPME (Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprises), lors du séminaire de confrontation des résultats de la première expérience-pilote du Baromètre de la compétitivité de la PME organisé récemment. En effet, à la veille de l'ouverture sur les marchés internationaux, si les PME marocaines ne parviennent pas à améliorer la qualité de leurs produits en optimisant les procédés de production et en assurant la meilleure formation à leurs ressources humaines, elles devront céder la place à leurs concurrentes étrangères. Pour être à la mesure de ce défi, l'ANPME, qui a uvré pendant des années dans des projets de mise à niveau des PME marocaines en partenariat avec le projet Taahil Al Moukawalat de la Coopération allemande (GTZ TAM), a choisi ce moment pour publier les résultats de la première édition du baromètre, riches en informations, afin de tirer le plus possible d'enseignements d'ordres méthodologique et pratique. Selon Christian Pollak, le conseiller principal de la GTZ TAM, l'objectif de ce test «est d'avoir une photographie de l'environnement interne et externe des PME dans les plus brefs délais, en offrant à l'ANPME et aux opérateurs les moyens qui leur permettent d'arriver à des résultats d'un degré élevé de pertinence et de perfectionnisme». Selon l'agence de marketing réalisatrice de l'étude, le sondage a été effectué par deux voies : des entretiens téléphoniques et des réponses aux questionnaires par fax. Elle divise les PME selon leur secteur d'activité (les industries agroalimentaires, chimiques et para-chimiques, électriques et électroniques, métalliques et mécaniques, le textile et cuir et le secteur des services) et leur taille (Big et Small), où la détermination de ces deux groupes est basée sur le calcul de la médiane (qui est de 62,5) par rapport à l'effectif total. Par ailleurs, la taille de l'échantillon aléatoire sondé est de 80 entreprises, sachant que la marge d'erreur est de ± 10,96%, pour un intervalle de confiance de 95%. Evaluation de la situation des entreprises En évaluant la situation d'affaires des PME, 39% se déclarent en bonne situation, 57% évaluent leur situation comme moyenne, alors que 4% des PME, dont la plupart sont de petite taille (Small), jugent leur situation comme mauvaise. Ce bon climat des affaires a eu des effets positifs sur l'évolution des investissements matériels et immatériels des entreprises. En effet, 50% des entreprises déclarent que le volume de leurs investissements matériels a fortement augmenté pendant l'année 2006, 41% ont connu une situation de stagnation. Parallèlement, 51% des établissements de l'échantillon testé indiquent une augmentation des investissements immatériels, tandis que 38% parlent d'une situation de stagnation. Il est à signaler que la dîme des entreprises, dont 15% sont actives dans le domaine du textile et du cuir, déplore une diminution des investissements sur les deux niveaux, matériel et immatériel. Au niveau de l'activité exportatrice, les deux tiers des entreprises interrogées déclarent disposer de cette activité. La majeure partie d'entre elles sont dans le secteur du textile et cuir et font partie des entreprises de grande taille (Big). A propos du volume de leurs exportations, 62% d'entre elles assurent une croissance de leurs exportations, alors que 17% attestent de la diminution de ce volume. Le reste des entreprises (21%) déclare que le volume de leurs exportations est resté stable pendant l'année dernière. S'agissant de l'évolution annuelle de l'effectif des PME, près de 4 entreprises sur dix (37%) déclarent que le nombre total de leurs employés a augmenté en comparaison de l'année dernière, 58% témoignent dune stabilité du taux de l'effectif total, alors que 5% des entreprises expriment une diminution par rapport à ce même critère. Concernant les changements enregistrés au niveau de la structure du capital humain des PME, 36% de ces dernières supputent un accroissement de l'effectif des cadres qui travaillent au sein de leurs firmes et 30% annoncent l'enregistrement d'un surcroît du nombre d'ouvriers. Tendances des marchés et possibilités de développement Commençant par le marché local, 72% des entreprises interrogées prévoient un élargissement du marché local des principaux produits, 9% prédisent une stagnation. Toutefois, 8% se préparent à une réduction. Toujours en terme d'évolution du marché des principaux produits, 77% des entreprises ciblées prévoient un développement du marché international. Comme conséquence directe de ces estimations positives à propos de l'élargissement des marchés locaux et internationaux, 58% des entreprises apprécient une croissance de leurs ventes au niveau local et plus de 50% des entreprises sondées prévoient l'évolution de leurs ventes sur le marché international. L'amélioration de la qualité des produits est au point culminant des priorités planifiées pour améliorer la situation des PME, soit un pourcentage de 63%. Si 46% donnent la priorité à l'optimisation des procédés de production afin de réduire les délais et les coûts directs, la recherche de nouveaux marchés occupe une place primordiale pour 41% des entreprises interrogées. Plus de 30% des PME classent leurs priorités selon l'ordre suivant : le développement de nouveaux produits, la formation du personnel, l'amélioration des ressources d'approvisionnement, la modernisation des équipements et le développement marketing et commercial. Le sondage a consacré une part des questions à l'image de l'ANPME. D'une façon générale, la majorité des entreprises (96%) affirme sa satisfaction à l'égard de l'accompagnement de l'ANPME dans la démarche de modernisation compétitive. Quant aux entreprises insatisfaites, elles sont seulement 4%. Concernant la satisfaction à l'égard de l'efficacité de l'expertise de l'ANPME à la promotion de la PME marocaine, 70% affirment qu'elles sont tout à fait d'accord, alors que 30% d'entre elles reconnaissent qu'elles sont moyennement d'accord. La dixième et la dernière interrogation du questionnaire a concerné les améliorations que les PME marocaines attendent de la part de l'ANPME. Ainsi, près de 50% des entreprises attendent plus de communication et d'information de la part de l'Agence. Finalement, il reste à signaler que moins de 10% des entreprises expriment les attentes suivantes : plus d'accompagnement et d'orientation, formation du personnel, plus de rapidité et de simplicité dans les procédures administratives, interventions efficaces, plus de mobilisation et mise en place de nouveaux instruments.