* Les récoltes restent subordonnées aux pluies de printemps. * Plus de 42 hectares de la Sodea-Sogeta seront cédés au privé. Un grand soulagement a regagné le monde rural. Les dernières pluies ont sauvé la saison de la catastrophe. Les agriculteurs ont repris les travaux de la terre et les activités dans les souks hebdomadaires sont de nouveau animées. Mais la sécheresse qui a sévi entre les mois de décembre et janvier n'a pas manqué d'occasionner des dégâts. Le manque de précipitations a découragé plusieurs exploitants à emblaver leurs terres. Selon le ministère de Agriculture, du développement rural et des pêches maritimes, «les superficies semées en cultures d'automne jusqu'au 19 février 2007 sont de 4,3 millions d'hectares. Comparées à la moyenne des cinq dernières années, elles sont en baisse de 13%». Répartition par type de culture : l'orge vient en tête avec 1,8 million ha, le blé tendre avec 1,7 million ha et le blé dur avec 0,8 million ha. Les superficies pour la culture des légumineuses alimentaires se sont établies à 270.000 ha, soit une baisse de 10% ; alors que les cultures fourragères sont restées quasi stagnantes avec 416.000 ha. Pour Mohamed Cherraki, ingénieur agronome, «les dernières pluies sont vraiment salutaires pour la saison agricole, notamment pour le renforcement des parcours naturels. Pour les cultures, les apports en eau sont essentiels pour les cultures récupérables». Il a par ailleurs souligné que «les résultats de l'actuelle campagne restent dépendants des conditions climatiques du printemps». A la Direction de la Production végétale on confirme le même constat : «les conditions climatiques de démarrage de la campane se sont traduites par une dégradation avancée de l'état végétatif des cultures céréalières et ce malgré les dernières précipitations». La même source précise que les régions les plus concernées par cette situation sont Abda, Chaouia, Tensift, pré-Rif, plateaux des phosphates, Oriental et Souss. En effet, les dernières pluies devraient permettre le redressement de l'état végétatif des cultures d'automne dans la plupart des régions agricoles et la relance des opérations d'entretien de ces cultures ainsi que le lancement des opérations d'installation des cultures de printemps (maïs, tournesol, pois-chiches,...) dans des conditions adéquates. Ces précipitations ont également permis la relance des opérations de plantation d'arbres fruitiers et l'amélioration de la situation de celles en place ainsi que l'amélioration du couvert végétal dans les parcours, ce qui commence à être ressenti au niveau des prix des aliments de bétail. Pour ce qui est des intrants, les ventes de semences céréalières certifiées sont de 800.000 qx sur un million de stocks disponibles, soit une hausse de 31% par rapport à la moyenne. Les ventilations des ventes par espèce relèvent 649.000 q pour le blé tendre, 143.600 pour le blé dur et 7.500 pour l'orge. Les ventes d'engrais au 15 décembre sont de 511.000 tonnes, en baisse de 9% par rapport à la moyenne. Mais elles sont appelées à augmenter avec la forte demande enregistrée suite aux dernières pluies. Concernant le remplissage des barrages, il a souffert du déficit hydrique qui est de 40%. Leur réserve s'élève à 7,1 milliards de m3, soit un niveau de stock de 54% contre 48% une année auparavant. Le cumul pluviométrique est de 128 mm au 20 février 2007 contre 241 mm pour une année normale. Par ailleurs, les cultures sucrières ont vu les superficies emblavées atteindre 51.400 ha, soit 80% du programme. La superficie récoltable est de plus de 14.000 ha et la production prévisionnelle de la canne à sucre est estimée à 997.000 t, soit un rendement de 71t/ha. Au niveau des exportations, au 11 février 2007, la situation se présente comme suit : 372.600 t d'agrumes exportées, en hausse de 25% par rapport à la saison précédente et les primeurs 270.500 T.