Le dispositif de mobilité bancaire mis en place en janvier 2017 est timidement mis en œuvre par les banques. La Banque centrale va revenir à la charge. Idem pour la clôture de compte et la mainlevée sur les cautions. La mobilité bancaire, qui doit faciliter aux clients d'une banque le transfert rapide de leurs comptes vers un autre établissement, est entrée en vigueur le 15 janvier 2017. Ce dispositif de mobilité a été mis en place conjointement par la Banque centrale et le GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc). Il doit concrètement permettre au client d'une banque de mandater sa banque d'accueil pour s'occuper de toutes les formalités et les démarches de transfert à sa place. Le dispositif prévoit également la mise à disposition gratuite par les banques d'un guide de la mobilité bancaire, qui détaille la marche à suivre pour changer aisément d'établissement bancaire. Plusieurs semaines après le lancement de ce dispositif, force est de constater qu'il n'est que timidement mis en œuvre par les banques. Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib, ne peut le nier. «Nous avons bataillé pour mettre en place cette mobilité car les banques étaient réticentes», avoue le Wali. Mais il compte revenir à la charge et rappeler les banques à leurs engagements en matière de mobilité bancaire. Ce point figure d'ailleurs à l'ordre du jour de la prochaine réunion programmée en mai 2017 entre la Banque centrale et le GPBM. Un autre point non moins important sera abordé lors de cette réunion. Il s'agit des incidents de clôture de compte, qui ont fait l'objet de nombreuses réclamations de la part de la clientèle. «Nous avons émis une directive au secteur bancaire pour mettre en place des cellules de traitement de la réclamation de la clientèle et de répondre dans les délais». Mais là aussi, avoue Jouahri, les choses se mettent difficilement en place, en tout cas pas aussi vite que ne le souhaite la Banque centrale. Le dégagement (ou mainlevée) des cautions par le secteur bancaire est le troisième sujet qui sera abordé par BAM lors de cette réunion avec le GPBM. «Souvent, même après avoir fini le remboursement de leur crédit, les emprunteurs ont des difficultés pour récupérer le cautions», fait remarquer le wali.