La lutte contre le changement climatique n'est pas une affaire de court terme. La communauté internationale est appelée à s'y investir avec force au moins durant tout le siècle actuel. Après la COP21 qui s'est tenue à Paris en 2015, et celle de Marrakech en 2016, on est actuellement à pied d'œuvre pour préparer la prochaine qui se tiendra à Bonn sous la supervision des Fiji, à la fin de cette année. Le Maroc organisateur de la COP22 et qui reste président en 2017, poursuit inlassablement ses efforts. Je voudrais en témoigner à travers les 3 derniers évènements de grande importance et qui convergent tous vers la préparation de la session préparatoire prévue au mois de mai à Bonn : -Le premier évènement est la rencontre internationale organisée le 21 février par le pole de la société civile du comité de pilotage de la COP22, visant le renforcement de la participation des acteurs non étatiques à la COP23. Cette rencontre a été marquée par un débat transparent et fructueux, auquel ont participé le «champion du climat de Fiji», la championne marocaine Hakima El Haïté, ainsi que plusieurs groupes d'observateurs agréés par la CCNUCC (Conférence cadre des Nations unies sur les changements climatiques) et la présidence montante de la COP23. -Le 2ème évènement est l'institutionnalisation de la création du Centre de compétences des changements climatiques (4C) qui, comme on le sait, est dédié à la mobilisation des différents experts pouvant contribuer au renforcement des capacités en matière de climat aussi bien au Maroc qu'ailleurs, notamment en Afrique. C'est un pas très important dans la voie d'une meilleure gestion du secteur de l'expertise spécialisée dans le changement climatique. -Le troisième évènement qui s'inscrit dans le prolongement du 2ème, est l'atelier international sur «le renforcement des capacités et la mise en œuvre de l'accord de Paris» organisé à Rabat, au début de ce mois de mars, par le ministère délégué chargé de l'Environnement et la GIZ. Cet atelier a vu la participation de plusieurs organismes affiliés à l'ONU, de banques internationales, d'experts et centres d'excellence opérant au niveau international dans les différents domaines du renforcement des capacités. Le débat a permis de prendre la mesure de la complexité de la problématique, mais il a aussi permis de marquer une avancée notable dans la recherche des solutions. Je tiens à souligner que dans toutes ces rencontres, les ONG marocaines se sont distinguées par leur compétence, leur esprit de militantisme et la défense des principes de la justice, de la responsabilité des décideurs, de la parité et de la lutte contre les inégalités. Elles ont proposé des solutions et ont insisté sur le principe du pragmatisme privilégiant les actions concrètes pour améliorer les conditions de vie des citoyens aux études et aux discours.
Ribat Al Fath organise la 2ème PostCop Il n'échappe à personne que le concept du développement durable revêt une grande importance pour toutes les composantes économiques, socioculturelles et environnementales du développement d'un pays, surtout après la promulgation par l'ONU des 17 objectifs pour 2030. Il en est de même pour l'aménagement du territoire, dont le but est de structurer la répartition spatiale des populations et de leurs activités en vue de les valoriser le mieux possible. Il s'avère que le Maroc, malgré les efforts déployés, manque encore de visibilité et de performance dans ces deux domaines, ainsi que dans l'articulation qui doit les unir aussi bien au niveau de la conception et de la mise en œuvre des programmes d'actions que de la gouvernance qui en constitue le fondement. C'est dans une optique de contribuer à lever les contraintes enregistrées face à ce déficit de visibilité et de performance, à améliorer les politiques publiques en la matière, et surtout à mieux déterminer le rôle des ONG dans le cadre de la gouvernance globale du système, que l'association Ribat Al Fath vient d'organiser la 2ème PostCop.