«Tous les observateurs de la société civile ont salué la réussite de la conférence internationale de Marrakech et ils ont exprimé leur volonté de continuer à travailler avec la présidence marocaine et avec la championne marocaine et je crois que c'est inédit dans l'histoire de la COP». Ils se dénomment Bingo, Engo, IPO, LGMA, Farmers, Ringo, Tungo, Women and Gender et Youngo. Les collectifs d'ONG ont été regroupés hier 21 février à Rabat sous la présidence de la championne du climat Hakima El Haite et Driss El Yazami qui dirige le pôle société civile-COP22 afin de dresser leur bilan de la COP22 organisée à Marrakech en novembre 2016. «Cette réunion avec les observateurs qui représentent la société civile est une première dans l'histoire des COP», indique Mme El Haite. «C'était une occasion de discuter avec eux la feuille de route en vue de la COP23. C'est une préparation pour la session de mai. C'est également une opportunité d'écouter leurs doléances et savoir comment ils vont fonctionner dans cette dynamique de la COP. Aujourd'hui il est question d'examiner avec eux comment on peut suivre la dynamique de la mise en œuvre de l'Accord de Paris et on est en train de préparer le co-champion parce qu'il vient d'avoir la main et l'orienter vers une bonne organisation de la prochaine COP», a-t-elle lancé. Pour sa part, M. El Yazami a déclaré que, «bien entendu le rôle d'une présidence c'est bien d'aider la présidence montante, de la former et de la préparer à assurer sereinement sa fonction, mais en même temps nous allons continuer à travailler et à accomplir nos tâches en tant que présidence de la COP22». Et de poursuivre que «tous les observateurs de la société civile ont salué la réussite de la conférence internationale de Marrakech et ils ont exprimé leur volonté de continuer à travailler avec la présidence marocaine et avec la championne marocaine et je crois que c'est inédit dans l'histoire de la COP». En effet, c'est dans cette perspective que cette réunion aspire aussi à faire le suivi des principaux résultats de la COP22, autant celles des négociations formelles que celles du Partenariat de Marrakech pour l'action globale pour le climat. Ainsi annoncée par le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, lors de la rencontre organisée lundi 17 octobre 2016 en marge de la pré-COP avec les constituantes accréditées auprès du secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies pour les changements climatiques (CCNUCC), cette rencontre a été marquée par la présence de Inia Batikoto Seruiratu, ministre de l'agriculture et champion pour le climat des îles Fiji, Deo Saran, ambassadeur climat des Fidji, Aziz Mekouar, ambassadeur pour les négociations multilatérales, Mohamed Benyahia, responsable du pôle Side-Events, et Said Mouline, responsable du pôle Partenariats public-privé du comité de pilotage de la COP22, ainsi que des représentants de la CCNUCC et du PNUE. Il est à mentionner qu'on entend par «constituantes» les neuf réseaux d'acteurs non-étatiques accrédités auprès du secrétariat de la CCNUCC. Cette accréditation leur donne, notamment, l'accès à la zone bleue, leur permettant ainsi d'organiser des événements et d'interagir avec les gouvernements lors des négociations. Les neuf réseaux accrédités sont le monde de l'entreprise, les organisations environnementales, les administrations locales et autorités municipales, les peuples autochtones, les instituts de recherche et universités, les organisations syndicales, femmes et genre, les jeunes et les organisations agricoles.