La pré-COP de Marrakech a été marquée par une rencontre dédiée à la société civile ainsi que la tenue de la 23e réunion ministérielle des BRICS, à l'exception de la Russie, sur les changements climatiques. À quelques jours de sa tenue, l'engouement que suscite l'évènement présage un succès éclatant pour la COP22. Les engagements et la mobilisation sont plus que jamais à l'ordre du jour. La ferveur de la COP22 monte en puissance à quelques jours de l'évènement. La pré-COP de Marrakech, qui s'est ouverte hier mardi 17 octobre dans la ville ocre, a été marquée par la 23e réunion ministérielle des BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) sur les changements climatiques, ainsi que le dialogue pré-COP des acteurs de la société civile. C'est Salaheddine Mezouar, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Maroc et président entrant de la COP22 et Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui ont présidé l'ouverture des travaux. Le premier évènement, organisé par Edna Molewa, ministre de l'Environnement d'Afrique du Sud, a réuni le représentant spécial pour les changements climatiques de la Chine, Xie Zhenhua ainsi que Anil Madhav Dave, ministre de l'Environnement, des forêts et des changements climatiques de l'Inde, l'ambassadeur Antonio Marcondes, sous-secrétaire général de l'Environnement et de l'énergie au ministère des Affaires étrangères du Brésil. Le chef de la diplomatie marocaine a également assisté à la rencontre en qualité d'observateur, au même titre que le diplomate Wael Abou El Magd, vice-ministre des Affaires étrangères en charge de l'Environnement et du développement durable de l'Egypte qui assure la présidence de la Conférence ministérielle africaine sur l'Environnement (CMAE). À l'issue de cette réunion, les participants ont adopté une déclaration commune dans laquelle il a été souligné «l'importance de la Conférence de Marrakech sur les changements climatiques comme une étape importante dans le processus de mise en œuvre de l'Accord de Paris et comme une nouvelle étape pour accélérer la mise en œuvre pré-2020». Les ministres se sont également félicités de l'entrée en vigueur imminente de l'Accord de Paris le 4 novembre prochain et la tenue de la première réunion des Parties à l'Accord de Paris (CMA1) à Marrakech pendant la COP22. Dans la déclaration, ils ont également réaffirmé que «les pays développés devraient fournir des ressources financières, le développement et le transfert technologique et un soutien pour le renforcement des capacités aux pays en développement pour leur mise en œuvre efficace et leurs actions ambitieuses dans le cadre de l'Accord de Paris». En ce sens, ils ont également exprimé l'espoir que les termes de référence du Comité de Paris sur le renforcement des capacités, acceptés par toutes les parties à la session de mai 2016 de la CCNUCC à Bonn, seront adoptés à la COP22. Dialogue de la société civile La pré-COP de la société civile a été marquée par la présence du responsable du pôle Société civile du Comité national de pilotage, Driss El Yazami, à l'initiative de l'évènement. La rencontre a été l'occasion de réunir les représentants des groupes d'observateurs de la société civile de la CCNUCC et des représentants des associations marocaines accréditées auprès de la même organisation, notamment la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Centre de développement de la région de Tensift. Les participants ont pu partager leurs visions et recommandations avec Salaheddine Mezouar, Patricia Espinosa, Aziz Mekouar, ambassadeur pour la négociation multilatérale de la COP22, Hakima El Haité, championne de haut niveau pour le climat pour le Maroc et Laurence Tubiana, ambassadrice de la COP21 et championne de haut niveau pour le climat pour la France. Le chef de la diplomatie marocaine s'est félicité de cette rencontre avec les acteurs de la société civile à la veille de la COP22 et a rappelé le rôle important que jouent ces groupes dans la promotion et la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris. Pour le président de la COP22, «les acteurs étatiques et la société civile doivent continuer à travailler ensemble pour transformer les engagements que nous avons pris en actions concrètes pour le climat». Le responsable du pôle Société civile a par ailleurs annoncé que la présidence marocaine se réunira avec la société civile pendant la COP22 pour élaborer ensemble un agenda pour le climat commun. Il convient de relever que ces deux activités marquent le début d'une série de réunions qui se tiennent cette semaine à Marrakech pour finaliser les préparatifs de la COP22.