Benkirane : «La présence de Hamas au congrès du PJD est un grand honneur pour nous»    Mustafa Chehhar : ''Les offres de financement du CAM sont adaptées aux besoins de chaque maillon de chaque chaîne de valeur agricole''    Le Nigeria se prépare à recenser sa population    Le taux de pauvreté au Rwanda diminue fortement    Les entraîneurs maroco-néerlandais cherchent à obtenir le diplôme UEFA PRO via le Maroc    Victoria aplastante de la RS Berkane contra el CS Constantine 4-0    Latifa Yaakoubi : "Notre bilan 2012-2024 a permis de mobiliser 148,2 MMDH"    Voici les hauteurs de pluies enregistrées ces dernières 24H    L'artiste marocain Mohsen Jamal est décédé    Mawazine 2025 : Becky G, la star de la pop latino, en concert le 22 juin à Rabat    Le chanteur et compositeur Mohcine Jamal n'est plus    Ben Ahmed : découverte de restes humains à proximité d'une mosquée, une enquête criminelle ouverte    Centrale solaire Noor Ouarzazate III : Masen annonce la reprise de la mise en service    La Fondation émiratie "Kalimat" lance plusieurs initiatives pour promouvoir la lecture dans plusieurs villes marocaines    Mawazine 2025 : plusieurs stars internationales et arabes au rendez-vous    Quand la langue arabe se voit exclue de bon cœur d'une rencontre multilingue sur Meknès    Le Vice-président sud-africain victime d'une tentative d'assassinat    Coupe de la CAF : Chaâbani satisfait de la victoire de la RSB, Madoui déplore des erreurs coûteuses    Guercif : Les vainqueurs du championnat régional d'échecs primés    CAF : Royal Air Maroc devient partenaire global officiel    F1: coup double pour Piastri en Arabie saoudite    Maersk dément officiellement tout transport d'armes vers Israël depuis le Maroc    Cours des devises du lundi 21 avril 2025    Construction : croissance de 3,9 % en 2025 portée par les investissements sportifs et les flux d'IDE    Joyson Group : une partie de la production de volants délocalisée au Maroc    Reino Unido: Llamadas para incluir al Polisario como grupo terrorista    France : No weapons found on Maersk ship bound for Israel, says CGT    Mort du pape François à l'âge de 88 ans, sa rencontre avec le souverain chérifien parmi les moments marquants de son magistère    Les prévisions du lundi 21 avril    Investissement : Red Med private equity prendra des participations dans Granal    Revue de presse de ce lundi 21 avril 2025    Bagdad : Les Commissions permanentes du Parlement arabe achèvent leurs réunions avec la participation du Maroc    En crise avec le Mali, l'Algérie décrète la Mobilisation générale    Des centaines de milliers de Soudanais déplacés après le regain des violences dans le nord    Immigration: entre Trump et les juges, le bras de fer s'accentue    Un festival du caftan marocain le 26 avril à Abu Dhabi    Royaume-Uni : des conservateurs appellent à "blacklister" le Polisario    Décès du pape François à l'âge de 88 ans (Vatican)    Miracle sur la RR301 : 47 rescapés d'un carnaval de ferraille près d'El Jadida    Botola D2/J23 : Yaâcoub El Mansour et le Mouloudia bénéficiaires de la journée    National (Amateurs) / J25 : Le derby de Témara, choc de la journée, cet après-midi !    CAN Futsal (F) Maroc 25 : Ouverture ce mardi par Maroc-Namibie    Des patrimoines séfarades marocains    Sarcastique :"L'Usine de la Vie"... Quand le Monde a été Divisé en Deux, et Comment on A Arrêté de Se Prendre Trop au Sérieux    Conférence arabe du travail : Sekkouri met en avant au Caire les principaux chantiers de l'Etat social    À Doha, le numéro deux de l'armée marocaine Mohammed Berrid reçu par les autorités qatariennes    Regard depuis deux rives : Un dialogue transcontinental sur le commerce mondial et les mutations des puissances    Contradiction flagrante : Le chef d'état-major algérien possède un bien immobilier de luxe à Paris malgré ses discours hostiles à la France    









Pourquoi les entreprises critiquentelles l'appréciation du Fisc ?
Publié dans Finances news le 24 - 02 - 2017

En attendant les décrets d'application de la circulaire afférente à la procédure de l'accord préalable (APP), les prix de transfert suscitent des remous. Asma Charki, TAX partner au sein du cabinet Mazars & Associés, revient sur les critères de comparabilité qui fâchent, sans pour autant déconsidérer l'aspect sécurisant de l'APP pour les multinationales désireuses d'investir au Maroc.
Finances News Hebdo : Contrairement à d'autres pays, au Maroc les prix de transfert font quasi-systématiquement l'objet d'un redressement fiscal des sociétés ou succursales membres de groupes multinationaux. Quels sont les enjeux sous-jacents à cette imposition ?
Asma Charki : Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un apanage de l'administration fiscale marocaine uniquement. Aujourd'hui, au Maroc comme dans tous les autres pays, les administrations fiscales veillent à s'assurer que les résultats fiscaux déclarés par les filiales des multinationales correspondent aux activités économiques exercées sur leur territoire, dans des conditions financières dites normales respectant le principe cardinal de pleine concurrence. Et c'est dans le cadre de ce principe que l'administration fiscale s'accorde le droit d'apprécier les prix des transactions effectuées entre les entreprises liées et de corriger les résultats fiscaux (et/ou le chiffre d'affaires) si elle estime que ces prix ne répondent pas au principe de pleine concurrence. Il faut préciser que pour les besoins de cette rectification, l'administration fiscale procède à la correction des bénéfices soit par voie de comparaison avec ceux des entreprises similaires, soit par voie d'appréciation directe sur la base d'informations dont elle dispose. Dans la pratique, ce pouvoir d'appréciation reste très critiqué par les entreprises multinationales, et ce pour plusieurs raisons. La première émane du fait que les entreprises comparables retenues par l'administration fiscale pour le redressement du résultat fiscal ne sont pas partagées par la société redressée dans le cadre du contrôle fiscal. Ensuite, le critère de comparabilité reste un critère subjectif, surtout quand il s'agit de sociétés opérant dans des secteurs très spécifiques, voire même uniques. Enfin, et quand bien même les activités réalisées par les entreprises comparables se rapprochent, leurs transactions ne sont pas systématiquement identiques et, par conséquent, l'administration fiscale doit appliquer des ajustements suffisamment fiables afin de supprimer les effets matériels des éventuelles différences.
F.N.H. : D'aucuns considèrent cette disposition comme étant ambiguë et pouvant impacter l'investissement étranger au Maroc. Êtes-vous du même avis ? Dans le même sens, la Loi de Finances 2015 a introduit la possibilité pour le contribuable d'engager avec l'Administration des impôts une procédure d'accord préalable (qui prend beaucoup de temps) sur les prix de transfert. Cet accord ou lourdeur administrative ne risque-t-il pas de dissuader davantage les investisseurs étrangers ? Quelle est votre appréciation ?
A. Ch. : Au contraire, la procédure d'accord préalable est une procédure très sécurisante pour les entreprises multi ationales puisqu'elle leur permet de se mettre d'accord avec l'administration fiscale sur la méthode de fixation des prix de transfert et des paramètres y afférents. Certes, la conclusion de l'accord reste contraignante et lourde en termes de documentation et de procédure d'instruction. Celle-ci prend jusqu'à 18 mois dans certains pays précurseurs, mais je ne pense pas qu'elle soit dissuasive pour les entreprises multinationales. C'est une option qui vient compléter la réglementation marocaine des prix de transfert sans revêtir aucun caractère obligatoire. Il faut préciser que bien que cette disposition soit introduite par La loi de Finances 2015, le décret d'application et la note circulaire y afférente ne sont toujours pas publiés par l'administration fiscale, ce qui retarde d'autant plus son application pour les entreprises désireuses de concrétiser cet APP.
F.N.H. : En ce qui concerne l'accord préalable, est-ce que la concertation avec la DGI se fait d'un commun accord avec l'autorité fiscale du pays où est implantée la succursale ou se fait-elle d'une manière unilatérale ?
A. Ch. : Tout dépend de la nature et la portée de l'accord préalable sur les prix. La concertation avec l'administration fiscale de l'autre entité liée (société-mère, filiale ou succursale) se fait dans le cadre d'un accord bilatéral ou encore multilatéral s'il met en relation plusieurs administrations fiscales, ce qui rend la procédure d'APP beaucoup plus longue et contraignante. Cependant, l'accord préalable visé par la LF 2015 est un accord unilatéral devant être conclu en principe entre la société établie au Maroc ayant des liens de dépendance avec des entités situées hors du Maroc et l'administration fiscale marocaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.