Le voisin algérien doit être dans ses chaussettes. Lui qui écume les moindres faits qui se déroulent au Maroc, même les plus anodins, pour les transformer en histoires «sensationnelles», voire «scandaleuses», est depuis quelques jours pointé du doigt par la communauté internationale. En effet, l'Algérie a entamé une vaste opération d'expulsion de migrants subsahariens. Arrêtés et placés dans des camps de détention à Alger ou emmenés à Tamanrasset, au sud du pays, ils ont ensuite été jetés comme des animaux dans des camions et abandonnés dans le désert nigérien. Parmi les personnes arrêtées, figurent notamment des enfants, des femmes enceintes, des personnes malades, ainsi que des demandeurs d'asile et des réfugiés. Cette expulsion forcée, barbare et violente a concerné plus de 1.500 migrants. Au point de susciter l'indignation de plusieurs ONG internationales qui ont qualifié cet acte de «racisme d'Etat». En initiant cette chasse ouverte à l'homme noir, l'Algérie ne choque pas seulement la conscience universelle, mais viole également très gravement les principes du droit international. «Il n'existe pas de recette unique au bonheur : chacun possède la sienne ! Faute de le savoir, on s'évertue à copier celle dont le voisin détiendrait le secret», dixit le médecin français Yves Moigno. Les autorités algériennes devraient s'inspirer de cette assertion. Ou encore de celle de l'ancien ambassadeur américain, Edward Gabriel, qui soutient que «le lancement de cette deuxième phase (de régularisation, ndrl) dans le Royaume représente une grande leçon en matière des Droits de l'Homme, que le monde doit non seulement assimiler et en prendre note, mais s'évertuer à reproduire». Le Maroc n'en voudrait pas aux autorités algériennes, alors pas du tout, si elles copiaient sa politique migratoire, dont l'écho est allé bien au-delà de ses frontières. Rappelons-le, le Roi Mohammed VI a récemment donné ses très hautes instructions pour le lancement de la deuxième phase d'intégration des personnes en situation irrégulière, tel que cela était déjà prévu pour fin 2016. Et les opérations de régularisation ont d'ores et déjà commencé, succédant ainsi à la première phase, initiée en 2014, qui avait concerné environ vingtcinq mille personnes. Mieux encore, face à la barbarie algérienne, le Maroc a fait montre d'une belle preuve d'humanité en apportant une aide d'urgence aux migrants expulsés par Alger et se trouvant en situation de précarité extrême au Nord du Niger. Un kit humanitaire composé de produits alimentaires, de couvertures ainsi que de tentes leur a été distribué, pour un volume total de 116 tonnes. C'est à travers de tels actes que se mesure la grandeur d'une nation. Maintenant, allez-y, copiez !