* Le chercheur Abdallah Baïda vous donne rendez-vous à la médiathèque de lI.F de Rabat le 13 novembre, pour ressusciter luvre de Mohamed Khaïr-Eddine. * «Les voix de Khaïr-Eddine pour une lecture des récits de lenfant terrible», est le nouvel ouvrage qui sera présenté à cette occasion. «Nous avons pensé que pour approcher Khaïr-Eddine, il faut tenter dentendre les multiples voix qui se superposent dans ses textes», constate Abdallah Baïda, auteur de louvrage et agrégé de lettres françaises. «Khaïr-Eddine était méconnu de son vivant voire inconnu au Maroc. «Ceci, explique Abdellah Baïda, est dabord dû au fait quil était publié et diffusé à létranger et que son uvre était interdite au Maroc. Par conséquent, le grand public ne le connaissait pas». Beaucoup de ceux qui se sont intéressés à luvre de Mohamed Khaïr-Eddine ont relevé quelle se distingue par sa polyphonie accentuée. Cest ce qui a fait loriginalité de cet écrivain dont Abdallah Baïda essaie de briser «lisolement». «Il y avait, certes, quelques travaux universitaires qui portaient sur son uvre, constate lauteur de louvrage, mais ils sont restés dans les enceintes des Facultés. Khaïr-Eddine a subi la censure qui la réduit au silence». Lauteur reconnaît que cet ouvrage a nécessité presque 10 ans de travail. «Luvre de Kaïr-Eddine, commente Abdallah Baïda, commence à se faire connaître au Maroc à travers son étude critique, ses rééditions et à travers les traductions». Né à Tafraout en 1941 et décédé en 1995 à Rabat, Mohamed Khaïr-Eddine a édité «Légende et vie dAgounchich» en 1984, «Résurrection de fleurs sauvages» en 1981. Parmi ses autres uvres on peut citer : «Corps négatif», «Toujours errants» et «Moi laigle». Il restera, dans la littérature maghrébine de langue française. Mohamed Khaïr-Eddine incarne plutôt un pessimisme à part. Sa grande sensibilité la poussé plusieurs fois à lexil. Au sens propre comme au sens figuré, quand on sait que son retour au Maroc, en 1979, lui avait été «fatal» dans lévolution de sa carrière.