Qu'ont en commun Donald Trump, le Front national et le Polisario ? Rien a priori. Mais méfions-nous des apparences ! Non seulement ils véhiculent des idées dangereuses, mais on ne les prend pas trop au sérieux. Au point qu'ils peuvent se faire oublier jusqu'au jour où....Commençons par le sulfureux Donald Trump. Le candidat républicain à la présidentielle de 2016, tantôt qualifié de bouffon de la politique américaine, se signale par ses déclarations aussi fracassantes que saugrenues. Roi de la provoc', son dernier fait d'armes remonte à peu temps. Le magnat de l'immobilier a ainsi déclaré qu'il compte interdire aux Musulmans de renter aux Etats-Unis, une fois élu à la Maison Blanche en 2016. Si ses pitreries répétitives et ses sorties belliqueuses ont ému la classe politique américaine, tant dans son camp que chez les démocrates, il n'en demeure pas moins que Trump semble avoir la cote au niveau des électeurs républicains. A croire que ses âneries, très médiatisées, font de lui un favori. Le dernier sondage publié samedi par Bloomberg le créditait de 21% des intentions de vote, mais il est devancé par le sénateur ultra-conservateur du Texas Ted Cruz (31%). A l'évidence, Trump est à surveiller de près. Un tel rigolo à la Maison Blanche constituerait un danger... pour l'Humanité. Du côté de l'Hexagone, le sursaut républicain a été le dernier rempart auquel s'est heurté le Front national. Le parti de Marine Le Pen n'a pas réussi à transformer l'essai bien qu'étant arrivé en tête au premier tour. Mais un signe ne trompe pas : 6,82 millions d'électeurs ont voté pour le FN. C'est que ses idées cheminent et trouvent un écho favorable auprès d'une partie de l'électorat français. Le FN rampe et glane des voix. Et peut-être qu'un jour ce fameux sursaut républicain ne suffira pas pour lui barrer la route. Et ce jour-là, la France se réveillera avec la gueule de bois. Au Maroc, c'est l'effervescence diplomatique depuis que le Front Polisario a réussi à faire annuler l'accord agricole entre le Royaume et l'Union européenne. Au point d'obliger les chefs de la diplomatie européenne à se pourvoir en appel de la décision du tribunal de l'UE. Par ce coup d'éclat, la fantomatique RASD aura réussi à se mettre, l'espace d'un moment, sous le feu des projecteurs, au grand bonheur du voisin algérien. Raison de plus pour que la diplomatie marocaine soit plus agressive afin de taire les velléités de ce fantôme avide qui gesticule partout pour sortir de son isolement et de sa solitude. Sinon, il réapparaîtra encore...