* Les usines de papier et carton ont besoin dinvestir davantage dans lamélioration de la qualité, la formation et loptimisation des coûts de production pour lutter contre la concurrence. * Bien quétant un petit marché, le Maroc intéresse le géant finlandais au vu du dynamisme du secteur et de ses perspectives futures de développement. Finances News Hebdo : Parlez-nous de la présence du groupe Metso Automation au Maroc ? Christian Guerry : Au niveau du Maroc, Metso Automation est représentée par MPC (Measurement Processing & Control) depuis un an et demi. Auparavant, une autre société nous représentait. Dans le monde, Metso Automation emploie environ 25.000 personnes dans 4 grandes divisions, dont Metso Automation. F. N. H. : Dans quel cadre sinscrit votre visite au Maroc ? C. G. : Nous étions déjà implantés au Maroc avec des clients papetiers fidèles qui séquipaient en matériel Metso. Nous savons quil y a un potentiel important au Maroc et des besoins en matière déquipements, doù notre volonté dorganiser un séminaire qui a principalement intéressé les industries qui interviennent dans les métiers du raffinage, de la pétrochimie, la chimie et lénergie, mais aussi la papeterie. Nous avons également participé aux Journées Papetières, riches en renseignements sur létat actuel de la filière. Nous avons profité de cette occasion pour visiter le plus grand nombre de clients potentiels et signaler notre présence ainsi que notre volonté de les aider. Ces visites ont permis de déceler leurs besoins, notamment au vu des développements à venir dans le secteur du papier et carton, comme lamélioration de la qualité, loptimisation des coûts de production, dénergie,... et également laugmentation des capacités pour accompagner la croissance de la consommation. Il est un peu dommage dimporter du papier quand il peut se fabriquer localement. F. N. H. : Quel a été le constat suite à ces visites ? C. G. : En visitant les différentes usines je me suis rendu compte quil y avait peu de concurrence entre les différents opérateurs parce que les produits sont relativement différents. Il ny a pas de concurrence mais les entreprises ne doivent pas se reposer sur elles-mêmes, car les producteurs des pays limitrophes, voire européens, peuvent proposer du papier avec un rapport qualité/prix très intéressant. Il faut donc poursuivre le développement et investir pour se préparer à la concurrence, améliorer la qualité, tout en réalisant des économies sur les matières premières et lénergie, pour répondre au cahier des charges des clients. Et puis, il y a un point important à signaler : cest la maintenance. Les équipements industriels coûtent très cher et les chefs dentreprise doivent apprendre à les maintenir régulièrement pour avoir le même niveau de performances. Il ne faut pas économiser sur ce point-là et attendre que les machines tombent en panne. Une réparation coûte toujours plus cher quune maintenance régulière. F. N. H. : Comment comptez-vous accompagner cette dynamique de croissance du secteur du papier ? C. G. : Metso est prêt à répondre à des besoins, mais il faut que les entreprises se lancent dans de nouveaux produits, donc de nouvelles machines ou équipements. Nous sommes présents avec une très large panoplie de produits et services. Il faut des initiateurs, des financiers et des papetiers pour déceler les marchés porteurs et nous répondrons présent pour les accompagner. F. N. H. : Vu la taille du marché marocain, quelle importance peut-il bien occuper dans la stratégie du groupe finlandais ? C. G. : Je dirai que, stratégiquement, il ny a pas de petit marché, même si lon peut considérer le Maroc comme un petit marché avec six usines de fabrication, avec 9 machines à papier et une cellulose. Effectivement, cest un marché potentiellement assez faible comparé à la France, mais en France nous avons chaque année une demi-douzaine dusines qui ferment pour cause de concurrence. En Europe, la tendance est assez morose, mais au Maroc il y a beaucoup de choses à faire et de lavenir pour les opérateurs du secteur si, bien évidemment, ces entreprises investissent un peu plus en matériels, en formation et en qualité. Parfois, des investissements mineurs peuvent engendrer des retours sur investissement très importants. F. N. H. : Peut-on avoir une idée sur votre chiffre daffaires pour 2005 ? C. G. : Metso Groupe représente un chiffre daffaire de 5 milliards deuros pour 2005. La division Metso Automation a réalisé, quant à elle, un CA de 600 millions deuros. F. N. H. : Quels sont vos principaux clients au Maroc ? C. G. : Nous sommes très présents à lOCP, quil sagisse de fourniture de produits ou de prestations de services. Concernant lindustrie du raffinage, nous traitons avec la Samir. Nous travaillons également avec les sucreries du Maroc (groupe Cosumar). Pour la partie papier, nous sommes présents chez Safripac, Lexpapier, la Sipat, la CMCP, la Papelera de Tetuan. En pâte, nous accompagnons la société Cellulose du Maroc. Que ce soit pour lingénierie ou autre, nous sommes présents dans lélaboration de nouveaux projets et tous nos produits et solutions accompagnent les utilisateurs sur toute la durée de vie de leur installation. Je vous invite à consulter notre site www.metsoautomation.com pour vous faire une idée de nos solutions et de notre envergure.