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Périmètres irrigués : Une composante essentielle du secteur
Publié dans Finances news le 19 - 10 - 2015

Pour faire face aux aléas climatiques, le développement de l'irrigation est devenu incontournable. Elle a un effet remarquable sur le rendement des exploitations et la qualité des produits. Le Maroc aspire réduire les disparités hydriques via le transfert en eau des régions du nord vers le sud du pays.
Le Maroc est situé dans une région semi-aride. Ce constat se manifeste de plus en plus lorsqu'on se déplace du nord au sud du pays où la question des ressources hydriques devient une problématique qu'il faut gérer minutieusement.
A cet égard, le Royaume s'est lancé, depuis l'indépendance, dans une vaste stratégie d'édification de barrages et aussi de renforcement des périmètres irrigués.
L'agriculture irriguée s'est imposée comme composante de l'économie nationale et régionale en tant que levier de production de richesses et de création d'emplois. Bien qu'elle n'occupe que 1,6 million d'hectares, soit 15% des superficies cultivées, elle contribue à environ 45% en moyenne de la valeur ajoutée agricole et intervient pour 75% des exportations agricoles. Cette contribution est plus importante pendant les années de sécheresse où la production des zones bour est sévèrement affectée. Durant la campagne 1994-1995, année sèche, cette contribution s'est, par exemple, située à 70% de cette valeur ajoutée.
Le secteur irrigué contribue en moyenne à hauteur de 99% pour la production de sucre, 82% pour les cultures maraîchères, 100% pour les agrumes, 75% pour les fourrages et 75% pour le lait. En outre, ce secteur assure près de 120 millions de journées de travail par an, soit environ 1 million 65 mille emplois dont 250 mille permanents. A cela, il faut ajouter l'amélioration des revenus des agriculteurs qui, grâce à l'avènement de l'irrigation, ont été multipliés par 5 à 13 fois, selon les périmètres, le désenclavement et l'accès aux autres services publics communaux comme l'eau potable, l'électrification, etc., ainsi que les retombées importantes à l'amont sur les secteurs des travaux publics, de l'industrie et des services, et à l'aval, sur le secteur de l'agro-industrie.
Le poids du secteur de l'irrigation dans l'économie nationale est tel que la gestion rationnelle des infrastructures hydro-agricoles mérite une attention toute particulière.
En quête d'une irrigation équitable
Pour réduire les disparités hydriques entre le nord et le sud du pays, le Maroc veut lancer un méga projet de transfert de surplus d'eau des bassins du Sebou et du Lokkous pour l'orienter vers les régions agricoles de Chaouia, Doukkala-Abda et le Souss.
Ce grand chantier est composé de deux grands canaux qui vont transporter un volume de 2 milliards de m3 perdus généralement au niveau de la mer.
L'investissement alloué à cette opération est estimé à 20 Mds de DH. Il permettra de renforcer les ressources en eau potable de Casablanca et d'approvisionner plusieurs régions agricoles, notamment Chaouia, considérée comme le grenier du Maroc.
Ce n'est que l'idée d'un projet qui a germé depuis quelque temps, surtout que le pays doit accompagner le Plan Maroc Vert, développer ses capacités en eau potable pour satisfaire les besoins urbanistiques et trouver une certaine équité en matière d'apport hydrique entre les régions du Maroc.
En effet, le nord du Maroc est doté d'un apport en eau important comparativement avec celui du sud. Il est alimenté par l'existence de plusieurs fleuves (Moulouya, Sebou, Oum Rabii) nés au sommet de deux chaînes montagneuses (Rif et Moyen-Atlas) bien lotie en matière de ressources hydriques. Sans parler de la position géographique qui favorise la pluviométrie.
Le bassin versant du Sebou est l'un des plus riches en eau au Maroc. Le fleuve a le meilleur débit du pays.
Selon les données de l'Agence du bassin hydraulique du Sebou, la pluviométrie moyenne annuelle du bassin est de 600 mm, avec un maximum de 1.000 mm/an sur les hauteurs du Rif, et un minimum de 300 mm sur le haut Sebou et les vallées du Beht. Soit nettement mieux que la moyenne nationale.
Les retenues des barrages de ce bassin atteignent en moyenne 5,6 milliards de m3 soit plus de 50% de la capacité nationale. A lui seul, barrage El Wahda revendique près de 4 milliards de m3. Allal El Fassi a une capacité de 989,2 millions de m3 tandis que celui de Idriss 1er affiche 918,7 million de m3.
Fellah online
Goutte à goutte
La micro irrigation, appelée communément goutte à goutte, a révolutionné l'utilisation de l'eau et des intrants dans l'agriculture. Cette technique permet de rationnaliser les apports hydriques et aussi des produits phytosanitaires et autres engrais, en assurant leur optimisation. Pour les exploitants, c'est un gain en matière de coûts et aussi de rendement puisque les plantes devraient atteindre la taille maximum pour donner, par la suite, de bonnes récoltes.
Les fellahs marocains qui ont investi dans ce créneau ont pu, au bout de quelque temps, améliorer largement leurs revenus et réduire considérablement les caprices de la météo. Plusieurs exploitants ont également basculé des cultures vivrières, notamment la céréaliculture, vers des cultures à forte valeur ajoutée comme l'arboriculture, les fruits et légumes, les oléagineux ou l'horticulture.
Dans le cadre du PMV, l'Etat encourage les systèmes d'irrigation économes en eau dont la logique d'investissement est basée sur les subventions. Ces mesures de soutien peuvent aller jusqu'à 60% du projet et sur des solutions techniques liées à la productivité agricole et à la rationalisation de la ressource en eau.
Le Maroc veut moderniser l'agriculture irriguée à travers le développement de l'irrigation localisée à grande échelle par le biais de la reconversion des techniques d'irrigation existantes à efficience limitée, par de nouvelles techniques.
L'objectif fixé est d'équiper en irrigation localisée près de 50% de la superficie totale aménagée au niveau national. Au programme figure une conversion massive de l'irrigation de surface et par aspersion à l'irrigation localisée, sur une superficie de près de 550.000 ha pendant une période de 10 ans; soit un rythme d'équipement moyen de près de 55.000 ha/an.
La politique de l'Etat dans ce domaine vise à valoriser les ressources en eau mobilisées par les barrages à travers la résorption du décalage chiffré à 108.440 ha entre les superficies qui profitent des barrages réalisés et celles en attente d'en être équipées.


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