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Entretien avec Abderrahmane Ouardane, fondateur : Franchise : le flou juridique persiste
Publié dans Finances news le 25 - 05 - 2006

* Il faut admettre qu'il y a une volonté politique, mais elle devrait être accompagnée par l'environnement économique.
* Jusqu'à présent, on a clamé haut et fort qu'on n'a pas besoin de loi, mais aujourd'hui elle s'impose.
Finances News Hebdo : Concernant le Salon de la Franchise qui va bientôt se tenir, peut-on savoir dans quel cadre s'inscrit cette organisation ?
Abderrahmane Ouardane : Le Salon de la Franchise va se tenir du 15 au 17 juin 2006 et on a tenu absolument à faire une présentation nouvelle de ce Salon, lui fixer une nouvelle orientation compte tenu d'un ensemble d'éléments. D'abord, compte tenu de l'évolution de la franchise au Maroc, qui se développe d'une manière extraordinaire mais qui exige beaucoup de vigilance et de prudence pour qu'il n'y ait pas de dérive. Le salon doit être un outil pour promouvoir la franchise et pour débattre de tous les risques qui entourent la profession.
En second lieu, la Fédération Marocaine de la Franchise s'engage fortement et s'implique très fort pour faire de ce Salon un rendez-vous annuel.
Troisièmement, on a voulu axer sur son caractère et sa dimension internationaux et c'est pourquoi nous avons décidé que chaque année, il y aurait un pays d'honneur. Cette année, ça sera l'Espagne qui arrive avec une présence très forte puisqu'il n'y a pas moins de 13 enseignes à ce jour et il y aura certainement d'autres qui seront présentes au Maroc.
Côté animation, nous avons tenu à ce qu'il y ait une de style nouveau. Il y a les ateliers et les conférences classiques, mais nous estimons qu'il y a encore besoin d'informer, de former et de sensibiliser à tous les niveaux, aussi bien au niveau des franchiseurs que des franchisés.
A ce titre, il y a des ateliers dédiés aux professionnels pour leur expliquer ce qu'est la franchise et comment devenir franchisé ou franchiseur.
Seront présents aussi l'OMPIC, le ministère du Commerce et de l'Industrie, le CRI…
D'autres ateliers seront également organisés et qui sont destinés aux professionnels aguerris. Le but étant de traiter les problèmes que vivent aujourd'hui les franchiseurs et les franchisés.
Je tiens également à souligner que tout le travail qu'on avait entrepris avec la Banque Populaire, commence à donner ses fruits et que désormais on prend en considération les spécificités de la franchise. Attijariwafa bank qui, à un certain moment, a boudé, commence aujourd'hui à manifester son intérêt. Donc enfin, il y a une petite émulation qui se crée et le Salon va encore pousser plus loin pour que les banquiers accompagnent la franchise.
F. N. H. : La franchise connaît certes un essor; peut-on savoir quels sont les avantages dont jouit le Maroc par rapport à des pays à développement comparable ?
A. O. : Le premier atout du Maroc est sa proximité avec l'Europe. Un autre élément est la sécurité qui règne au Maroc, ce qui rassure les gens qui viennent y investir. De même, il y a une économie au Maroc très spéciale tournée vers la petite épargne. L'investisseur marocain est très friand des affaires, mais il est très frileux. Donc, la franchise offre cette possibilité de sécuriser et elle ne demande pas de montants d'investissements énormes.
Au Maroc, il y a un certain nombre de phénomènes qui commencent à s'installer et qui agissent en faveur du développement de la franchise. Les hommes qui partent à la retraite et qui ont leur paquet d'argent optent pour la franchise. De même, la femme marocaine qui a aujourd'hui cette hargne d'accompagner l'homme dans le développement du Maroc est attirée par la franchise.
Mieux encore, la Fédération est partie d'un simple constat : nous avons une armée de diplômés chômeurs qui ont une certaine capacité d'assimiler, de gérer et qui ne savent pas quoi faire et, en face, nous avons énormément de métiers qui certes ne sont pas bien normalisés. Donc, si on encadre ces jeunes pour faire ces métiers, on aura résolu un grand problème au Maroc qui est celui du chômage.
Aujourd'hui, les départements concernés sont très sensibles à cela, mais c'est le privé qui doit jouer le rôle. Nous, personnellement, nous sommes en train de travailler sur une structure qui s'occupera spécialement d'un tel créneau. L'exemple de l'Afrique du Sud est éloquent dans ce sens.
F. N. H. : Sur le plan fiscal, n'estimez-vous pas qu'il est temps d'introduire des mesures incitatives dans la Loi de Finances ?
A. O. : Oui, oui. Il faut admettre qu'il y a une volonté politique, mais il faut encore plus. Cette volonté devrait être accompagnée par l'environnement économique. La Douane doit s'impliquer davantage, le fisc doit aussi faire plus. Il est clair que ça va se faire naturellement parce qu'on va vers l'abolition des frontières, et donc, automatiquement, la taxe douanière va disparaître. Tout ceci impose à nos franchises d'être très compétentes, et pour qu'elles le soient, le fisc devra baisser la barre. Il y a un effort à faire et la Fédération est en train de se battre vigoureusement pour ce volet.
F. N. H. : Sur le plan juridique, n'estimez-vous pas qu'il faut légiferer le contrat de franchise pour une protection des franchisés ?
A. O. : Sur le plan juridique, nous sommes arrivés aujourd'hui à un tournant. Jusqu'à présent, on a clamé haut et fort qu'on n'a pas besoin de loi. Parce que l'expérience à l'étranger a montré que chaque fois qu'il y a une loi, on tuait la franchise parce que la franchise est basée sur une convention entre le franchiseur et le franchisé.
Aussi, on ne les a pas outillés parce qu'on a un code déontologique qui explique le comportement à avoir, les droits et les obligations, mais qui n'a pas caractère de loi.
Mais, on sent aujourd'hui qu'il y a un besoin, comme ce qui s'est passé en France, de mettre en place une loi Dubbin.
Nous avons peur de tomber dans le panneau des magouilles parce qu'il y a des indices qui se manifestent déjà et il y a des rapports de force entre franchiseur et franchisé qui penchent en faveur du franchiseur....
F. N. H. : Ces dernières années, n'a-t-on pas assisté à des cas de faillites ?
A. O. : Nous étions au taux de 10% d'échec et aujourd'hui nous sommes au taux de 6%. Tout est proportionnel parce que le nombre de franchiseurs a augmenté et les cas d'échec sont restés stables. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'études de marché qui font que les cas de faillites ont diminué.


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