* Pour la deuxième année consécutive, une 2ème enquête de collecte des indicateurs TIC auprès des individus, ménages et entreprises, a été réalisée en 2006. * Le degré de pénétration du fixe ne dépasse par encore 5% au sein des ménages. Réalisée conjointement par l'ANRT et l'APEBI, l'étude 2006 du secteur des TIC a obéi à la même méthode d'approche que celle de l'année précédente ; à savoir la retenue de 3 indicateurs : le niveau d'équipement, l'accès à Internet et l'usage d'Internet. En ce qui concerne l'échantillon particulier, la population cible était représentée par 1.327 individus ; alors que l'échantillon Entreprise a porté sur 250 structures établies au Maroc et opérant dans le secteur technologique, primaire, industriel et dans le domaine des services. Les premiers constats de l'enquête indiquent que par rapport à 2004, «on enregistre une stagnation de la téléphonie fixe au sein des ménages, avec à peine 18% disposant d'une ligne fixe». L'enquête a mesuré aussi le degré de pénétration du fixe dans la population qui est évalué à 4,49% en 2006, alors qu'il était de 4,38% en 2004. Si la stagnation semble être l'indicateur de l'évolution du fixe au Maroc, la situation n'est pas la même pour la branche mobile. L'enquête a constaté que «59% des ménages, soit 3,3 millions de foyers, disposent au moins d'un téléphone mobile. Ce chiffre est en sensible augmentation puisqu'on l'estimait à 41,5% en 2004. Parmi les services les plus populaires du téléphone mobile figurent l'émission et la réception d'appels. L'enquête fait ressortir que «5% des personnes ayant un téléphone mobile n'utilisent pas la fonctionnalité d'émission d'appel. Le téléphone mobile sert essentiellement à être joint», concluent les rédacteurs de cette synthèse de l'enquête. A ceci s'ajoute le fait que les autres services à valeur ajoutée accessibles depuis un téléphone mobile (CMMS, logos, jeux, e-mails ) n'attirent que peu d'utilisateurs. S'agissant du taux d'équipement en ordinateur personnel des ménages, la progression a été notable durant l'année dernière. Il est actuellement estimé à 19% alors qu'en 2004 il n'était que de 11%. «Ce qui correspond, note l'enquête, à un parc d'ordinateurs individuels de 745.000 unités, soit + 125.000 sur un an». La fracture entre zones rurale et urbaine est toujours très nette quant à l'accès à un ordinateur. Une typologie des ménages selon leur pouvoir d'achat permet aussi de conclure que «les foyers les plus équipés sont toujours ceux bénéficiant à la fois d'un pouvoir d'achat (revenu général excédant 25.000 DH) déjà bien équipés en autres équipements TIC et ayant un niveau d'études supérieur qui favorise l'acquisition des nouvelles technologies». Les principales raisons citées par les ménages pour justifier l'absence d'un ordinateur dépendent fortement du milieu de résidence. Ainsi, en milieu rural, «l'analphabétisme» est cité par plus de 46% des individus et en milieu urbain c'est «le prix trop élevé», mentionné par 50,5% des individus, qui constitue le principal frein à l'acquisition d'un ordinateur.