* Avec le contrat-progrès 2006-2012 signé entre le gouvernement et les professionnels du secteur des NTIC, un potentiel de croissance de l'ordre de 18% est attendu annuellement. * Aussi bien le marché intérieur que la compétitivité des entreprises sont concernés par cet accord qui a pour objectif de porter le volume du chiffre d'affaires du secteur à 60 milliards de DH en 2012. Après l'élargissement de l'APEBI, le secteur des NTIC s'apprête à connaître une nette évolution après la signature du contrat-progrès avec le gouvernement. L'APEBI, en sa qualité de Fédération des TIC et de l'offshoring, a «la conviction et la détermination des professionnels à placer le secteur comme relais stratégique du Maroc», comme le fait remarquer Jamal Benhamou, directeur de l'APEBI. «Ce constat, assure-t-il, ainsi que le potentiel de développement ont été confirmés par plusieurs études à travers lesquelles l'APEBI s'est fortement impliquée». Ces études ont porté sur l'identification et le diagnostic des tendances sectorielles les plus potentielles dans les court et moyen termes. Un plan d'action opérationnel et chiffré a été préparé en vue de donner plus de réalisme aux projets arrêtés. Il faut remarquer que l'actuel contrat-programme vise à permettre au secteur de porter son volume de chiffre d'affaires de 26 milliards de DH, enregistré en 2004, à près de 60 milliards en 2012 ; soit plus que le double des potentialités existantes. Pour cela, les professionnels des TIC devront atteindre une croissance annuelle moyenne de l'ordre de 18%. Sur le volet social, il est attendu que d'ici 2012, 33.000 emplois seront créés par les activités des technologies de l'information hors télécom. Il faut dire que cette même vision a l'ambition d'intégrer la compétitivité des entreprises ainsi que la pénétration des NTIC au sein des ménages. Près de 50.000 entreprises sont concernées par la nouvelle stratégie, tandis que 1,8 million de nouveaux abonnés à Internet sont attendus d'ici 2012. L'axe télécom bénéficiera de plus de 38 milliards de DH en terme de chiffre d'affaires. Alors que l'axe de l'industrie locale des TIC bénéficiera de 20,9 milliards de DH, dont 1,8 milliard à l'export. Les professionnels au sein de l'APEBI dressent une série de conditions afin que les objectifs fixés puissent être atteints. D'abord, «il faudrait que le taux de croissance annuelle du chiffre, hors export, puisse être de 15% en même temps que l'augmentation de la part TIC dans le Budget général de l'Etat pour atteindre 2%». Les professionnels de l'APEBI insistent aussi sur «la mise en uvre du «PROTIC» en vertu duquel près de 50.000 entreprises vont intégrer les technologies de l'information d'ici 2012». Le contrat-programme 2006-2012 s'inscrit par conséquent dans cette logique, «l'Etat mettra en place un fonds destiné à faciliter aux entreprises du secteur l'accès au financement nécessaire pour la réalisation de projets innovants», constate Jamal Benhamou. La dotation initiale de ce fonds sera de 100 MDH et pourra être revue à la hausse en fonction de son utilisation. Les responsables entendent aussi réduire les charges sur salaires pour les nouveaux emplois créés. Les dispositions relatives au contrat première embauche comprenant une exonération de l'impôt sur le revenu pendant 24 mois, avec un plafond de 6.000 DH. Le contrat-programme accorde une place de choix à l'attrait d'investissement et le soutien à l'export. Les pouvoirs publics entendent en effet consacrer un budget annuel de 10 millions de DH pour des plans de promotion du secteur aussi bien sur les marchés local qu'étranger. Des zones d'accueil dédiées aux activités TIC sont aussi programmées. Tandis qu'au niveau des ressources humaines, un objectif de formation annuel de 11.500 diplômés dont 4.700 de niveau d'ingénieur est également programmé. D'un autre point de vue, le gouvernement s'est engagé à poursuivre le processus de libéralisation des télécom. L'objectif jusqu'à 2008 est de consolider la concurrence effective afin de mieux stimuler les investissements et la croissance attendue pour le secteur.